Le projet de raccordement d’Ighram, du moins une partie de la commune, au réseau de gaz naturel est en phase d’étude, à se fier au premier responsable de l’APC, M. Ibaliden. “Nous avons engagé un bureau d’étude pour établir un plan de masse que nous transmettrons par la suite à la Direction des mines et de l’industrie (DMI)”, nous a-t-il déclaré en substance.
D’après l’édile, le raccordement concernera dans un premier temps trois villages, à savoir Laâzib, Irsen et Hellil ainsi que le chef-lieu de la commune. L’impact social attendu de ce projet est de faire bénéficier de cette commodité un millier de foyers. La circonscription totalisant au dernier RGPH 12 050 habitants.
Selon l’édile, il est également question de l’extension du projet vers les villages situés en amont du chef-lieu. Mais cela interviendra seulement après l’achèvement de la première tranche. “C’est plutôt bon signe que nos responsables daignent enfin s’occuper de ces contrées déshéritées, même si on s’en doute, ce n’est pas demain la veille, que des villages aussi éloignés que Tighilt Mekhlouf et Iazounen vont goûter aux bienfaits de cette énergie”, lâche un peu sceptique M. R., résidant à Ighram. “Nous avons trop enduré les tracas liés à la bonbonne de gaz qui n’est ni pas chère ni toujours disponible. On ose espérer que les pouvoirs publics vont enfin se résoudre à s’attaquer aux problèmes de fond qui poussent les campagnards à s’en aller s’établir dans les grandes villes”, réplique Boussad, originaire du village Hellil et habitant à Akbou.
Et un autre citoyen de Laâzib de renchérir : “Je connais plein de gens originaires d’Alma Ouguane et d’Ath Amar Ouzeggane et qui ne demandent qu’à retourner à leurs clochers pour peu qu’ils y trouvent les conditions propices à une vie décente, ce qui est hélas loin d’être le cas à présent”.
N. M.
