La Dépêche de Kabylie : Même connu sur la scène artistique algérienne, présentez-vous…
Idir Akfadou : Pour commencer, je vous remercie d’être venu me voir. Idir Akfadou est un jeune venu à la chanson dans une société et à une époque où le chanteur était mal vu. Si j’ai choisi l’Akfadou comme le nom du groupe ce n’est nullement parce que je n’aime pas mon prénom, au contraire Idir est un prénom berbère mais seulement Akfadou est une région riche en histoire, notamment pendant la glorieuse révolution.
Parlez-nous de vos débuts dans la chanson.
J’ai commencé en 1976, à l’âge de 16 ans avec la chanson Saïda que j’ai mise de côté jusqu’à la création du groupe Akfadou en 1983.
Combien d’albums avez-vous enregistré jusqu’à présent ?
Ma première cassette que j’ai appelée Idir Akfadou, je l’ai réalisée en 1978, mais depuis 1983, date de la création du groupe Akfadou, nous avons enregistré douze albums.
Quels sont les chanteurs qui vous ont inspiré dans votre vie d’artiste ?
Si nous sommes venus dans la chanson c’est grâce aux grands chanteurs que j’écoute tels Ait Menguellet et Cherif Khedam mais aussi Kaci Boussaad que j’écoute beaucoup et qui est un ami.
Dans tous vos albums, quelle est votre chanson préférée ?
Vous savez, chaque album, chaque chanson a son propre goût et sa propre cause, donc je ressens et je vis chaque chanson.
Dans votre carrière, croyez-vous que vous avez réalisé tous vos objectifs ?
Non, je n’ai pas encore atteint le succès que j’ai voulu, car le monde de la chanson est très vaste. J’apprends encore dans le monde de la chanson, de l’amour, de la politique, de la vie en générale.
Revenons à votre dernier album, pourquoi le titre Thekerkes ?
Thekerkes est le titre d’une chanson que j’ai choisi, parce qu’il est d’actualité, que se soit en politique, en amour et même dans la famille, en ce qui concerne mon album je parle de l’amour.
Parlez-nous un peu de son contenu…
L’album comporte sept titres variés, entre autres, une première chanson sur la fête kabyle. C’est-à-dire comment elle doit être, une autre sur un couple d’amoureux, une troisième sur les adeptes des mariages mixtes. La photo témoin de l’amour de cheikh Aheddad qui mérite qu’on lui rend hommage, étant donné qu’il est l’un des symboles de la résistance contre le colonialisme dans notre pays. Thekerkes en amour et une dernière qui s’appelle Iyad anekes l’khik.
Quels sont les gens qui vous ont aidé pour produire cet album ?
Il y a, mon ami Kaci Boussad, qui ma beaucoup aidé et que je remercie au passage ainsi que les filles de la chorale Yessis t’sedda.
En écoutant vos chansons, on se rend compte que l’amour reste incontestablement le thème roi, d’où vient cela, et chantez-vous ce que vous ressentez réellement ou bien vous êtes tout simplement le porte -oix des opprimées ?
Etant toujours en contact et à l’écoute de la société, donc je chante ce que ressentent les autres, leurs problèmes, leurs préoccupations et espoir, comme je chante aussi ce que je vis et ce que je ressens moi-même.
Un mot de la fin ?
J’espère que mon album fera plaisir à mes fans et qu’il aura beaucoup de succès comme je souhaite que la chanson et le folklore kabyles sortent grandis du marasme qui prévaut dans le pays.
Arezki Toufouti
