La Journée mondiale du don de sang célébrée aujourd’hui a pour but de sensibiliser les populations aux enjeux des dons du sang.
Grâce aux donneurs de sang, des millions de personnes donc des milliers de vies sont sauvées chaque jour. Mais la possibilité de recevoir une transfusion sanguine, qu’elle soit sécurisée ou non, varie énormément d’un pays à l’autre.
Les besoins de 18 % de la population mondiale monopolisent 60 % de l’offre mondiale, ce qui laisse les 82 % restants sans couverture satisfaisante.
Comme le reconnaît le Dr Lee Jong-wook, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : « La sécurité transfusionnelle est un besoin fondamental dans les systèmes de santé de tous les pays. Les 192 États membres ont récemment convenu de célébrer officiellement chaque année la Journée mondiale du don de sang. Par ailleurs, ils contribueront à sensibiliser les populations au besoin permanent d’avoir du sang sécurisé et des donneurs sûrs. »
A ce titre, l’OMS et d’autres organisations ont préconisé des stratégies claires pour développer l’accès universel à la sécurité transfusionnelle. Celles-ci reposent sur la promotion du don de sang régulier, volontaire et non rémunéré et sur la coordination nationale des services de transfusion sanguine.
Ce pendant, seuls 40 pays ont mis en place un système basé exclusivement sur le don de sang volontaire.
Malgré certaines améliorations récentes dans ce domaine important, moins de 30 % des pays ont un service de transfusion coordonné au niveau national. Trop de pays, y compris parmi les pays émergents, continuent de dépendre des dons de compensation (c’est-à-dire des dons faits par la famille du malade) ou des dons rémunérés. Or, pour assurer la sécurité transfusionnelle, quatre organisations internationales, travaillant à promouvoir les dons de sang volontaires et non rémunérés pour assurer la sécurité transfusionnelle, parrainent la Journée mondiale du don de sang : l’Organisation mondiale de la Santé, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, la Fédération internationale des organisations de donneurs de sang et la Société internationale de transfusion sanguine
18 nouveaux centres de transfusion sanguine à réaliser en Algérie durant la période 2010-2014
Durant la conférence de presse tenue récemment, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des donneurs de sang qui coïncide chaque année avec le 14 juin, le directeur générale de l’Agence nationale de sang, Kamel Kezzal, a rappelé que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière assure la promotion des Centres de transfusion de sang. Ainsi, il a indiqué que 18 centres sont attendus en 2014. M. Kezzal a aussi révélé que le nombre des donneurs permanents est estimé à 80 000, alors que celui des donneurs à l’échelle nationale durant l’année 2008, a dépassé les 384 450, soit une augmentation de 4,38% par rapport à l’année précédente, et 17,88 dons pour chaque 1 000 habitants.
Dans le même contexte, le président de la Fédération a divulgué que le taux des donations atteint les 59% du total des dons, et celui des dons familiaux 41%.
L’Agence nationale du sang a rassuré, pour sa part, que le nombre de donneurs de sang a doublé en dix ans. De 174 405 en 1994, il est passant à 305 869 en 2004.
En 2005, les dons ont encore augmenté pour atteindre 322 191, ce qui représente 9,79 dons pour 1 000 habitants.
La moyenne nationale est aujourd’hui, selon l’Agence, de l’ordre de 10,81 dons pour 1 000 habitants.
Il est à rappeler aussi que notre pays est à l’abri d’une éventuelle pénurie de sang, et ce grâce aux quantités amassées par les collecteurs du sang, ce qui reflète la générosité des Algériens.
Kahina Idjis