Décédé, samedi dernier, à l’hôpital Aïn Naâdja, des suites d’une longue maladie, l’éminent professeur en opthalmologie et non moins moudjahid, Mustapha Lalliam, a été enterré, hier au cimetière familial du village Tigzirt, dans la commune de Béni Yenni. L’enterrement a eu lieu en présence d’une foule nombreuse, de personnalités révolutionnaires, venues des différentes régions du pays. Les autorités locales et de nombreux anonymes ont tenu à accompagner le défunt à sa dernière demeure. Mustapha Lalliam est né à Relizane en 1928. Il a rejoint les rangs de la Révolution très tôt, ou il a exercé en tant que médecin, en sa qualité de diplômé en médecine, un diplôme qu’il a obtenu a l’université de Montpellier, en France. Il fut l’un des bras droit du colonel Amirouche, le chef de la wilaya III. D’ailleurs, Amirouche était parmi les témoins qui ont assisté au mariage du professeur Lalliam avec Nafissa Hamoud qui n’est autre que la fille de Hamoud Boualem, propriétaire de la célèbre marque de boissons. Elément très actif lors de la Révolution, le défunt a été arrêté en 1957, plus exactement le 27 décembre au cours d’une bataille. Lalliam passera près de quatre ans en prison puisqu’il n’a été libéré qu’en 1961, après avoir séjourné dans les prisons de Serkadji, Berrouaghia et El Harrach. Aussitôt relâché, l’enfant de Beni Yenni rejoint à nouveau le maquis.
Après l’indépendance, Mustapha Lalliam exercera sa profession de médecin, à l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger, notamment avant son départ à la retraite, en 1989. En cours de route, il fût député de Relizane en 1977.
M.O.B.