Les enseignants non convoques dénoncent

Partager

Les enseignants non convoqués pour la correction des épreuves du baccalauréat version 2009 sont nombreux à exprimer leur désapprobation face à ce qu’ils qualifient d’exclusion et de marginalisation.

Sinon qu’est-ce qui a vraiment changé cette année au point où les enseignants qui étaient des années durant convoqués pour assurer la correction du bac se retrouvent du coup écartés ou carrément remplacés par leurs similaires dont certains ne possédant aucune expérience en la matière ?

Cette question taraude à vrai dire tous les esprits et particulièrement ceux qui se disent lésés de n’avoir guère été sollicités à la correction des copies de l’examen du baccalauréat 2009. Ces derniers s’interrogent d’abord sur les critères retenus par l’OREC ou toute autre instance chargée de trier les enseignants et d’établir les convocations des correcteurs ainsi que sur les paramètres ayant présidé au choix des correcteurs dans toutes les disciplines.

En ce sens, les contestataires qui se sentent exclus de cette opération ne cachent pas leur indignation et trouvent même inacceptable que «cette année, il y a moins d’enseignants correcteurs convoqués pour des raisons qui restent inexpliquées. Aussi, des professeurs expérimentés ont été oublies alors que des novices et autres contractuels ont été sollicités pour la correction», dira une enseignante d’anglais du lycée Abderrahmane Mira du chef-lieu de la wilaya.

De ce fait, les enseignants protestataires n’y vont pas par trente-six chemins en parlant du pourquoi de ces irrégularités et accusent de ce fait le manque d’expérience chez certains enseignants précisément ceux qui corrigent pour la première fois ainsi que la présence de correcteurs n’ayant pas enseigné les classes de terminale durant l’année scolaire. A cet effet, les plaignants affirment que désormais l’enseignement des classes de terminale revient de droit aux professeurs qui sont successivement convoqués pour participer à la correction des copies.

«L’année prochaine je me contenterai dans la mesure du possible de prendre des classes de première et deuxième années et de laisser les classes d’examen pour des collègues qui eux sont à chaque fois convoqués pour la correction alors que certains d’entre eux n’ont jamais enseigné le nouveau programme pour les candidats au bac», enchaîna un enseignant de mathématiques non convoqué pour la quatrième fois consécutive à la correction du bac.

Dans le même ordre d’idées, les professeurs ayant plusieurs années d’expérience mais non convoqués à la correction du bac version 2009 se disent outrés par cette distinction inavouée et les pratiques ségrégationnistes auxquelles se livrent les responsables des examens.

«Nous voulons juste que les choses se fassent équitablement et en toute honnêteté. L’enseignant a le droit de connaître les raisons pour lesquelles il a été écarté ou non convoqué à la correction du bac sans être consulté au préalable», affirment-ils. Ceci dit, durant les années précédentes, les enseignants qui exprimaient leur désir de participer à la correction avaient le droit de s’inscrire sur une liste additive pour être convoqués par la suite. Ce qui n’a pas été le cas cette année où, à la grande surprise du corps pédagogique, dans les lycées le nombres des professeurs convoqués a été revu à la baisse.

Dans de nombreux établissements du secondaire, et dans certaines matières telle que la physique, les maths et les sciences naturelles, le nombre des correcteurs convoqués a été sensiblement diminué pour ne pas dire réduit à néant comme c’est le cas du lycée de Takerboust. Cela renseigne on ne peut mieux sur l’aspect aléatoire et sur l’absence de critères consistants et de rigueur notamment en ce qui concerne le volet du choix du personnel qualifié pour la correction du baccalauréat. D’autant plus que ce volet de la gestion des centres de correction peut influer négativement et d’une façon indéniable sur les résultats et les taux de réussite à cet examen.

Pour rappel, à Bouira la correction des épreuves du baccalauréat débutera demain dimanche 21 juin au niveau du centre de correction Mohammed Seddik Benyahia.

On croit savoir que le nombre de jurys a été revu à la baisse par rapport aux années précédentes ce qui explique en partie la régression du nombre des correcteurs convoqués.

S. Soumia

Partager