“Il faut redémarrer sur de nouvelles bases”

Partager

La Dépêche de Kabylie : La grande famille du MOB a dû pousser un grand ouf de soulagement après le maintien in extremis des Vert et Noir en superdivision. Un commentaire là-dessus ?

M. Harmouche : Tout à fait. D’ailleurs, c’est la troisième fois de suite que le MOB échappe de la sorte à la relégation. Je dirai que ce sont là, les conséquences de l’instabilité chronique à tous les niveaux qui minent ce club et qui est géré le plus souvent par la rue.

En outre, j’ajouterai que, pour cette saison, notre public avait une part de responsabilité puisque le MOB a été pénalisé avec cette histoire du huis clos. Mais, cela ne veut pas dire non plus que nous n’avons pas un public en or.

A votre avis, cette instabilité dont vous parlez est-elle le propre de tous les clubs populaires, pour ne citer que le récent exemple du CSC ?

Oui, il y a trop de rivalités et même d’animosités entre les gens. Si, par exemple, “X” prend le pouvoir, il y a “Y” qui est derrière ses trousses pour lui mener la vie dure et vice-versa. Ceci dit, je pense qu’il est grand temps pour le MOB de se structurer sur des bases solides et cesser d’être ce “géant aux pieds d’argile”. Ainsi, j’estime aussi qu’il (le MOB) a trouvé en M. Maouche, le président qu’il faut pour peu qu’on réussisse à le convaincre de rester et surtout de bien l’entourer par des gens dévoués pour le seul amour du club. Figurez-vous, qu’à l’arrivée de ce dernier à la tête du club lors de la dernière journée de la phase aller, le MOB n’avait que 7 petits points dans son escarcelle et les joueurs n’avaient pas tous, le cœur à l’ouvrage, d’où les absences répétées aux entraînements car, on ne peut donner 7 millions de centimes à un joueur qui signe

pour 300. C’est une goutte dans l’océan. Dieu merci, des hommes comme MM. Maouche, Mehdaoui et Mebarki ont réussi à redresser la barre par la suite. Ceci étant dit, je vous surprendrais peut-être si je vous disais que le MOB pouvait amplement jouer le titre avec des joueurs comme Kerraguel, Naït Yahia, Djabaret 1 et 2, Marek, Lahlouh, Djouder et autres, si seulement on avait tenu parole. Mais comment voulez-vous réussir un tel challenge sans l’apport financier de tout un chacun. En revanche, le MOB aurait pu accéder en nationale Une en 2006 puisque à cette époque, tout le monde a mis la main à la poche (cinq milliards dépensés et 2,7 milliards de dettes) pour terminer l’exercice à la 4e place.

Le MOB n’avait jamais enregistré une telle entrée d’argent alors que nos voisins de la JSMB avait alors accédé pour le même montant.

Voudriez-vous clore cet entretien ?

Oui, je dois remercier tous ceux qui ont contribué au sauvetage du MOB pour réaliser notre objectif qui était le maintien, ceci, tout en espérant que l’avenir ne sera que meilleur pour mon club de toujours, que je chéris tant avec toute ma famille.

Par B. Ouari

Partager