Préavis de grève ouvert

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La section syndicale de l’Institut de formation professionnelle de Oued Aïssi, affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), revient à la charge et menace de déclencher, pour la énième fois, un mouvement de grève pour protester contre “les harcèlements” que subissent essentiellement les syndicalistes.

S’exprimant par le biais d’une déclaration qui nous a été transmise, hier, à la rédaction, l’UGTA s’indigne contre “le traitement réservé à la section syndicale par l’administration de l’établissement, qui a rejeté toutes les sollicitations pour entamer un dialogue serein à même de solutionner les problèmes posés par les travailleurs”, peut-on lire sur ladite déclaration.

Les rédacteurs de cette dernière ajoutent que “l’exclusion, délibérée et sans motif des vrais représentants des travailleurs des organes de concertation (conseil d’administration, commissions paritaires et autres) alors qu’ils sont membres à part entière, conformément à la réglementation en vigueur, représente un déni de droit. Et de dénoncer ce qu’ils qualifient de harcèlement”. “La campagne d’intimidation et de harcèlement qu’ont subi certains de nos adhérents de la part de leurs responsables hiérarchiques directs, avant et après la réélection de la section syndicale UGTA, ne pourrait être occultée compte tenu de la gravité des actes commis et le silence.”

Une situation qui inquiète les syndicalistes de l’INSFP Oued Aïssi, qui annonce leur décision de lancer un préavis de grève ouvert dont la date reste encore indéterminée. Une action que l’union syndicale mettra au profit pour exiger, une fois de plus, la satisfaction de la plate-forme de revendication soumise précédemment à l’administration.

Il s’agit, entre autres revendications, le rétablissement du dialogue et de la concertation, conformément à la réglementation en vigueur, de la distribution dans l’immédiat des 14 logements vacants depuis cinq ans ainsi que la levée de toutes les sanctions (avertissements, mises en garde, retenues sur salaires) infligées aux travailleurs et travailleuses depuis septembre 2007 et qui s’élèvent à une centaine de sanctions. Sur le plan de l’exercice du droit syndical, l’UGTA revendique la fin de la “campagne de pression, d’intimidation et de harcèlement de certains de nos adhérents, l’arrêt immédiat de l’exclusion et de l’ostracisme pratiqués sur les élus légitimes des travailleurs, et ce dans tous les organes de concertation de l’établissement”, indiquent les syndicalistes. La sortie publique de la section syndicale de l’Institut de formation professionnel de Oued Aïssi, vient quelques jours après celle lancée par leurs collègues travailleurs au sein de la direction des œuvres universitaires, qui ont, pour rappel, enclenché un mouvement de grève qui a duré plus de trois jours.

Omar Zeghni

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