“Les assassins ne sont pas ceux présentés par la justice”

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La semaine d’activités programmée par les Associations Amgud et l’APC ainsi que Taneflit N’Tmazight ont été clôturées avant-hier en apothéose. La journée du jeudi a été marquée par le dépôt de gerbe de fleurs au pied de la stèle qui a été dédiée au Rebelle le vingt avril 1999.

Les femmes de l’association Iqra, qui ont marqué l’événement en force, ont fait le déplacement à Taourirt Moussa où elles se sont recueillies sur la tombe de Matoub Lounès. Quant à la journée de vendredi, c’est-à-dire le vingt-six juin, Nna Aldjia et les membres de la fondation Matoub Lounès ont animé une conférence débat au sein de la salle de cinéma Le Maghreb à l’initiative de l’APC et de l’Association Amgud. Après la prise de parole du maire qui a souhaité la bienvenue à la délégation et à laquelle il a exprimé son soutien jusqu’à ce que la vérité éclate sur l’assassinat de Lounès, la mère de ce dernier a demandé à l’assistance de travailler ensemble pour obtenir la vérité. En tant que mère de l’artiste, Nna Aldjia insiste sur le fait que rien n’a été fait depuis que le président de la cour de Tizi Ouzou ait promis en juillet dernier de relancer l’enquête de nouveau. “J’ai répondu le neuf juillet au président de la cour que les deux assassins présumés qu’on nous a présentés n’étaient pas les tueurs”, a-t-elle révélé. Et d’ajouter : “Nous n’avons rien commis de grave. Nous ne demandons que la vérité”.

Persécutée de partout, Nna Aldjia en femme d’honneur n’a peur de personne et jure de continuer le combat jusqu’à l’éclatement de la vérité sur cet assassinat. De son côté, le secrétaire général de la fondation a déclaré que la famille de Lounès (Nna Aldjia et Malika ainsi que la fondation) subissent des pressions énormes notamment à quelques jours de la commémoration de l’assassinat de Lounès. Aux questions posées par les assistants, les conférenciers ont répondu de manière directe sur la façon dont on veut mener le procès de Matoub. Il a été même comparé à celui de Boudiaf. Sur le produit inédit, l’un des membres a répondu que la fondation et la famille doivent vivre et fonctionner. En tout cas, tous les intervenants sont unanimes à dire qu’il faut faire quelques chose pour arriver à la vérité.

A la fin de cette conférence, le prix contre l’oubli a été décerné à deux associations Tagmat culturelle de Lyon représentée par son président Dalil Makhlouf, qui œuvre afin de continuer le combat de Matoub, et connu pour financer les stèles en dégradation et l’érection d’autres stèles. Pour clôturer ce cycle d’activités, le maire de Draâ El Mizan représentant l’APC a offert un prix à la fondation reçu par les mains de Nna Aldjia. Encore une fois, il faut remercier tous ceux et celle qui ont contribué à la réussite de cette semaine afin que le combat de Lounès ne soit pas vain car il mérite beaucoup plus.

Amar Ouramdane

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