La Dépêche de Kabylie : Quel est votre avis sur l’organisation de ce championnat national ainsi que du niveau ?
Abdelkrim Saddou : L’organisation a été très bonne, on sait que Béjaïa est une ligue qui a beaucoup d’expérience, ils travaillent énormément au niveau des jeunes et ce n’est pas la première fois qu’ils organisent de pareilles compétitions je peux dire que c’est impeccable car il n’y a pas beaucoup de monde au niveau du terrain et ça c’est une bonne chose, les officiels travaillent à l’aise, donc on a rien à dire sur le volet organisationnel.
Concernant le niveau et comparativement au passé, il est très appréciable, car nous avons des compétitions internationales officielles pour les cadets et les juniors, nous avons établi des minimas et nous avons exigé à ce que les athlètes qui ont fait les minimas montent sur le podium au niveau du national, ce qui a fait, qu’on a valorisé le championnat national et il y a eu une certaine effervescence au niveau de cette compétition, chose qui a fait que le niveau a été très appréciable.
Y a-t-il émergence de nouveaux jeunes lors de cette compétition ?
Oui, nous avons remarqué l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes talents et qui viennent de partout, donc c’est une chose encourageante, nous avons Medourène Fayçal de Béjaïa au triple saut avec une bonne performance, nous avons un très bon lanceur de poids de Biskra, Aggoune, un coureur de 200 m d’Oran, Chettoui qui réalise de très bons résultats, c’est des athlètes qui viennent d’un peu partout et quand on sait que l’athlétisme algérien était localisé au niveau d’Alger et de certains clubs qui ont plus de moyens, je dirais donc, que c’est encourageant d’avoir des athlètes d’un peu partout du territoire national.
Comment voyez-vous l’avenir de l’athlétisme algérien dans les petites catégories ?
Il faudrait instaurer une stratégie qui va minimiser le plus possible la déperdition des athlètes, notre problème c’est ça, car nous avons de bon jeunes mais malheureusement, on retrouve très peu de ces chérubins en seniors, parce que la finalité d’un athlète n’est pas d’être champion du monde cadet ou junior mais d’être champion du monde en senior et champion olympique, donc c’est ça la finalité.
Il faudra aussi que les entraîneurs travaillent en prenant en considération les limites exactes des athlètes pour qu’ils puissent arriver avec leurs propres potentialités en seniors, et essayer d’entrer dans l’arène de l’élite.
Quelles sont les chances de l’Algérie dans les compétitions internationales telles le Championnat du monde des cadets et le championnat d’Afrique des juniors ?
On ne peut pas parler de chances car il s’agit de jeunes, un championnat du monde des cadets et on a pas beaucoup d’informations sur les jeunes d’ailleurs, l’essentiel pour nous est que nos athlètes puissent faire leur record, puissent réaliser des résultats appréciables, nous avons des athlètes qui vont partir avec de bonnes intentions, comme Chettoui qui peut être finaliste, un Medourene qui est intéressant, vous savez que ces athlètes ne vont pas faire de la figuration, et c’est l’essentiel pour nous.
On ne va pas leur demander d’être champion du monde du jour au lendemain mais essayer de former un noyau de jeunes talents et de suivre leur cheminement en les canalisant jusqu’à la catégorie seniors et des compétitions comme celles-là ne représentent qu’un moyen pour s’affronter et se confronter avec d’autres jeunes et de consolider ainsi leur expérience.
Entretien réalisé par Zahir Hamour