“Il faut que le club reprenne sa place d’antan”

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Pour en savoir plus sur le secret de cette réussite, nous avons rencontré l’artisan de ces résultats, à savoir Malek Allab, qui nous parle du travail réalisé au cours de saison ainsi que les perspectives de son groupe.

La Dépêche de Kabylie : Après la coupe d’Algérie, vous avez décroché le week-end passé deux autres titres de suite à Alger, quelles sont vos impressions ?

Malek Allab : On a commencé par le championnat de wilaya où nous avons gagné tous nos matchs, on a joué après, le régional où nous avons battu tous nos adversaires et lors du championnat national, on a fait un parcours sans fautes, donc je peux dire qu’on a joué tout le championnat sans perdre aucune rencontre ce qui me pousse à dire bravo à mes athlètes car elles ont pu maintenir ce rythme là même si le travail a été un peu plus poussé par rapport à leurs habitudes, mais on pouvait aller loin si on avait plus de moyens.

Quels genres de moyens ?

On a le problème de moyens pédagogiques et infrastructures, car on s’entraîne dans une voûte en plein hiver et été vraiment ce n’est pas facile et je tire mon chapeau à mes athlètes d’avoir résisté en plus du manque de ballons, de filets, heureusement que la ligue de wilaya nous a doté lors de la coupe de wilaya, de 2 ballons et d’un filet et ils sont à féliciter.

Attendiez-vous à ces bons résultats de cette saison ?

C’est la première année où j’ai entraîné les cadettes filles, d’habitude, j’entraînais les garçons, c’est une chose totalement différente, elles ont leurs problèmes internes et ça se comprend, en plus, il faut leurs inculquer la volonté de vaincre, apprendre à l’athlète que si on ne travaille pas on aura rien. Mon message au début était dans ce sens, elles ont perdu l’année passée la coupe d’Algérie et sont vice-championnes d’Algérie donc, on a indirectement motivé l’athlète à se ressaisir, à travailler pour avoir plus de résultats.

Comment voyez-vous l’avenir de ce groupe ?

Il faut savoir que 2/3 de notre effectif sera encore cadettes la saison prochaine, donc la relève est assurée.

En plus, 2 athlètes montent en seniors, sans oublier nos minimes qui sont derrières. L’année prochaine, j’aurais peut-être 2 équipes cadettes, donc mon but pour l’avenir est de travailler la relève et en même temps de conserver les titres arrachés.

Et l’avenir du club en général ?

Il faut que l’ASWB reprenne sa place d’antan avec le titre africain, les titres nationaux.

J’espère qu’en seniors, ils arriveront à mettre le paquet car les seniors dames sont la vitrine du club pour cela, il faut que les gens s’impliquent davantage parce qu’une personne toute seule n’arrivera pas à concrétiser tous les objectifs mais il faut un travail de groupe.

Ces derniers temps, l’équipe seniors de l’ASWB n’arrive pas à s’imposer sur l’échiquier national, d’après-vous, c’est dû à quoi ?

Je ne peux pas vous répondre mais vous devrez poser cette question au DTS du Club, M. Djamel Cheurfa.

Mais je peux me contenter de dire que c’est un problème de moyens, car l’athlète d’aujourd’hui a besoin de plus de moyens.

Il ne faut pas oublier que Khentache qui était à l’ASWB fait les beaux jours du MCA ainsi que Hammouche.

Maintenant, nos athlètes féminines voyagent, demandent des salaires et ce n’est plus seulement les garçons qui le font, donc celui qui n’a pas de moyens, ne peut pas se maintenir à un certain niveau, surtout avec les maigres subventions ainsi que la gestion du club, donc si l’équipe arrive à bien gérer ses moyens, elle arrivera à créer une bonne équipe avec une bonne relève et à Béjaïa, la pâte existe toujours mais il faut mettre beaucoup plus de moyens en seniors à l’exemple du MBB chez les garçons qui ont joué la finale de la coupe d’Algérie, et qui sont vice-champion d‘Algérie ainsi qu’une 3e place acquise à la coupe arabe.

On vous laisse le soin de conclure…..

Je dédie ces coupes, la coupe d’Algérie et de wilaya, le championnat d’Algérie et de wilaya, à ma famille, à ma femme, ma fille, mes parents ainsi qu’à toute la famille du volley-ball.

Entretien réalisé par Zahir Hamour

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