La Dépêche de Kabylie : Présentez-vous à nos lecteurs.
Yougourten Benadjaoud : Je m’appelle Yougourten Benadjaoud, né en 1982 a Akbou. Je suis Kabyle et j’habite en Kabylie depuis que je suis né. Je suis un jeune écrivain en langue kabyle et en parallèle, je suis informaticien.
Pourquoi écrire en kabyle ?
Personnellement, je pense toujours avec ma langue, le kabyle. L’avenir de tamazight c’est le kabyle pour la Kabylie et tarifit pour les Berbères du Rif, etc. Le Kabyle a sa manière de voir le monde. Ecrire en kabyle, c’est pour notre existence.
Comment sont venues cette idée et cette conviction ?
Je dois dire que c’est de mon oncle Ferhat Mehenni, qui a été l’idole de mon enfance et sera l’idole de mes enfants – car celui qui a des principes et des valeurs universelles aura toujours le respect des siens – que j’ai forgé ma personnalité. Pour moi, Ferhat est le seul homme politique qui pourra changer quelque chose pour les Kabyles. Je suis vraiment très fier d’avoir un oncle comme Ferhat et je rends aussi hommage à son fils Ameziane Mehenni assassiné à Paris en juin 2004. Merci pour toi, Ferhat.
Un message, peut-être pour la jeunesse ?
Cultivez vos talents, non seulement pour acquérir une position sociale, mais aussi pour aider les autres à « grandir ». Osez l’amour puisque l’amour est la seule force en mesure de changer le cœur de l’homme et de l’humanité entière. La Kabylie a besoin de vous pour qu’elle trouve sa place à l’échelle internationale. Vive la jeunesse kabyle.
Propos recueillis par Amastan S.