Les prix des fruits et légumes flambent

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C’est le cas dans la capitale où les fruits censés être cédés à des prix raisonnables sont devenus un produit de luxe.

Les bananes sont affichées à 180 DA, les pêches à 140 DA et les prunes à 120 DA avec une qualité qui laisse à désirer.

Il suffit juste de faire un tour dans les marchés algérois pour constater cette hausse qui touche même certains produits de première nécessité comme la tomate affichée entre 60 et 70 DA, les haricots verts à 100 DA et les aubergines, très prisées par le consommateur durant la saison estivale, entre 90 et 120 DA.

Certains citoyens rebroussent chemin à la vue des prix affichés. Il faut bien l’admettre, ici à l’intérieur du marché Ali Mellah, les prix donnent le tournis.

Un vieux n’a pas manqué d’insulter les commerçants en les traitant de « voleurs et charlatans » Idem pour les vieilles dont le couffin ne contient que quelques herbes pour les besoins d’une soupe ainsi que des baguettes de pain. Alors, comment s’explique cette hausse soudaine des prix des fruits et légumes qui d’habitude durant la même saison connaissent une accalmie ?

Certains commerçants expliquent cela par la faiblesse de la productivité, le manque d’engrais, la flambée des prix au marché de gros, ou la faible récolte dans des régions qui d’habitude fournissent la capitale durant l’été en fruits et légumes.

D’autres commerçants trouvent les prix affichés raisonnables, même si la qualité laisse à désirer ! Néanmoins, les prix affichés s’expliquent peut-être par l’arrivée de nouveaux clients pour la plupart des étrangers, polonais, français, japonais et chinois. Pas très regardants sur les prix, ils achètent en grande quantité et tout le monde trouvent son compte, notamment les commerçants qui augmentent les prix vue que la demande de ces fortunés est forte.

Au marché Ferhat Boussaâd (ex-Meissonnier), les fruits et légumes sont plus chers qu’au marché Ali Mellah. Là les mères et pères de famille n’hésitent pas à pointer du doigt les vendeurs. « Vous n’avez point de clémence dans vos cœurs », lance une vieille dame. Seul marché qui pratique des prix plus au moins raisonnables, celui de Lâaqiba à Belcourt. On y trouve de tout et à des prix abordables par rapport à ceux affichés ailleurs. La tomate es ainsi cédée à 45 DA. Certains nous affirment que souvent ils repartent chez eux les mains vides, d’autres avouent qu’ils ne se sont pas permis de goûter certains fruits de saison comme les figues dont le prix a atteint les 180 DA. Quant aux cerises, il faut oublier car leur prix est affiché à 360 DA dans certains marchés. Les prix ne sont pas près de baisser avec l’approche du mois de ramadhan dans un mois et demi. Et le citoyen connaît la le refrain en cette période.

Hacène Merbouti

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