Les petites corbeilles, destinées à recueillir les menus détritus, ont disparu du paysage de la ville. Accouchées aux arbres ou aux murs, elles permettaient aux passants civilisés, d’y déposer les paquets de cigarettes vides ou les bouts de papier qu’ils n’oseraient jeter par terre. Il n’est pas rare de voir un citoyen chercher un réceptacle pour déposer, un mégot, un cornet de glace ou tout autre emballage encombrant. Les boîtes vides de pizza, les canettes de bière ou les bouteilles d’eau minérale et autres détritus, jonchent le sol, faute de poubelles. Le ramassage quotidien des ordures ne cible que «le gros calibre». Les sachets en matière plastique, traînant partout sur les trottoirs, représentent, tout autant que les peaux de bananes, un danger pour ceux qui marchent dessus.
de la place du marché jusuqu’à la mairie, rien ne permet aux citoyens désireux de garder leur rue, propre, de collecter les menus détritus. Les embrasures des portes et entrées d’immeubles, deviennent des décharges qui emmagasinent des tas d’ordures qu’on n’enlèvera jamais. Après cela, il s’en trouvera, toujours des gens qui accuseront leurs concitoyens d’incivisme. Pourtant de petites boîtes à ordures décorées (pourquoi pas), ne feront que faciliter le travail des ouvriers de la voirie et contribueront à améliorer le cadre de vie du citoyen. Certes, Michelet est devenu un grand chantier de démolitions où la poussière et les gravats sont devenus le lot quotidien des habitants. Est-ce, pour autant, une raison pour en faire un grand dépotoir ?
A. O. T.