Tizi s’enflamme… en nocturne !

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Un défilé grandeur nature a été organisé pour que les hôtes de la Kabylie sillonnent les principales artères de la ville créant, du coup, un décor que d’aucuns ont jugé époustouflant. Des troupes d’Idhebalènes et du karkabou en passant par celles des danseurs et danseuses arabes ainsi que les hilarants numéros exécutés par les troupes de l’Afrique noire, Tizi s’est érigée, l’espace d’une heure, carrefour de cultures. Les passants tantôt rieurs, tantôt éblouis, se sont massivement amassés sur les trottoirs pour apprécier ces tableaux exquis, dignes des plus grands festivals. La balade des Arabo-Africains s’est prolongé jusqu’au coucher du soleil, avant que tout ce beau monde se donne rendez-vous pour la grande soirée artistique qu’ accueillera le stade Oukil Ramdane dès 21 h.

Amazigh Kateb et Joe Battouri enflamment Tizi

Si le gala d’ouverture, animé, la veille, par l’immense Safy Boutella à suscité un énorme engouement au sein des familles de Tizi, celui de mardi s’est avéré encore plus attractif. La pelouse du stade, habillé d’un beau drap bleu, n’a pu contenir le nombre incroyable de spectateurs qui ont afflué vers le lieu. Il fallait donc “placer” les centaines d’autres gens qui attendent à l’extérieur du stade sur les gradins. La tribune du milieu est “accordée” aux jeunes, celle du virage aux familles.

Par moments, la pression humaine était telle que les organisateurs semblaient dépassés. Même l’accès réservé aux troupes et aux invités d’honneur était pris d’assaut par les jeunes. Fort heureusement, la forte présence des policiers a permis, un tant soit peu, de réguler l’affluence et de gérer l’énorme pression qui commençait sérieusement à handicaper les organisateurs. Cela dit, les choses sérieuses commencèrent juste après l’arrivée du wali Hocine Mazouz, au stade. La soirée fut inaugurée par la présentation des troupes participantes, ainsi qu’un spectacle de la Troupe Chawa du Niger et du ballet Ithrene N’dda Lmouloud de la maison de la culture de Tizi-Ouzou. Tout de suite, c’était au tour du tonitruant Joe Bahouri d’enflammer le stade avec ses rythmes endiablés, mêlés tantôt au gnawa, tantôt au reggae. La star du jour, Amazigh Kateb, n’a fait son apparition que vers minuit. La soirée devient plus folle, plus rythmée. La foule a dansé sans retenue jusqu’à la fin du spectacle et ce malgré le fait que beaucoup de présents étaient rentrés chez eux. Ceux qui ont fait le choix de rester n’ont rien regretté. Amazigh a fait honneur à son statut de bête de scène et de Numidien accompli. La soirée fut, comme celle de la veille, d’une réussite presque totale.

Ahmed B.

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