»Je n’ai jamais quitté le monde de l’art »

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La Dépêche de Kabylie : Vous avez entamé votre carrière artistique depuis 1998, mais vous avez arrêté, pourquoi cette absence de presque 11 ans ?

Youcef Dally : Effectivement, mon premier album remonte à 1998, que j’avais titré Tighri. Comme cela n’a pas marché, faute de médiatisation, de distribution et tout ce qui a trait à la diffusion, l’album est resté presque incognito. Cela d’un côté, de l’autre, je dois évoquer les empêchements personnels.

Au fait, malgré tout cela, je n’en ai jamais cessé de faire de l’art. Même si je n’édite plus où je ne chante plus en public, et surtout le commercial, je faisais autre chose en relation avec l’art. Loin de tout travail commercial, j’ai monté une chorale, je faisais un grand travail pour les enfants…

Cela ne va pas sans dire que tous les spectacles qu’on a donné dans les hôpitaux pour les enfants malades. En gros, je dirai que je n’ai jamais quitté le monde de l’art. Et puis, voilà, un beau jour, je me suis bien inspiré et je reviens à la chanson avec un nouvel album. En réalité, c’est un autre album que j’ai intitulé, S-lweqt, qui n’est pas encore édité, d’où j’ai inspiré tout ce nouveau travail.

A cela s’ajoute, les différentes sollicitations lors des spectacles de fêtes que j’animais, la mort de mon père, laquelle m’a bouleversé, vu ma sensibilité, et de ce fait, disant que j’ai perdu un peu la témérité, mais j’ai pu redonner un nouveau souffle à ma carrière avec cet album Yellis N-Haoua. Ensuite, j’ai sollicité un ami qui s’appelle Hakim Larbi, c’est un parolier, avec qui j’ai travaillé sur l’album déjà cité.

Sinon, vous êtes Algérois et vous chantez en kabyle… ?

C’était grâce à mon défunt père que j’ai appris cette superbe langue. Je pense aussi que c’est grâce à lui que je maîtrise notre langue. De son vivant, notre père nous emmenait pour nos vacances chez nous en Kabylie, à Aït Mendil, chez les At Yahia de Michelet.

Les trois mois de vacances que je passais en Kabylie m’ont permis d’apprendre un tas de choses. D’abord, la maîtrise de la langue, ensuite à jouer de la guitare. Les jeunes chantaient, et jouaient tous à la guitare, ce qui m’a aidé à apprendre rapidement à jouer de la guitare. Sans oublier le fait qu’un grand artiste, en l’occurrence Taleb Rabah, est l’ami de ma famille. La guitare de ce monument de la chanson kabyle a atterri chez moi, donc j’ai eu même de la chance d’apprendre à jouer sur un instrument d’un maître.

Au fait, au début, la guitare de Dda Rabah était accrochée au dessus de la cheminée, elle était un objet de valeur chez nous.

D’autres projets pour l’avenir ?

Maintenant, je pense humblement que c’est une nouvelle carrière qui va démarrer. Je suis déjà sur un autre album de huit titres, dans ce style rythmé, mais beaucoup plus étudié. J’ai choisi ce style de rythme parce qu’on peut faire quelque chose de bien avec ce style de musique, une belle histoire, une belle mélodie rythmée…

Je dirai aussi que par rapport au style rythmé c’est le moment où de nous sort ses couleurs vives, après le deuil qu’on tous vécu, je pense que le moment est venu pour donner libre-cours à notre imagination, à nos joies à nos peines et aux douleurs de tout un chacun.

Avant de terminer, permettez-moi de remercier tous mes amis et ceux qui m’aiment !

Propos recueillis par M. Mouloudj

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