Le genre dans les littératures postcoloniales Feraoun, Mammeri, Belamri

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Ces trois auteurs, de culture et d’origine kabyles, ont proposé chacun, une vision singulière des rapports entre les hommes et les femmes qui s’inscrivent en faux contre bien de préjugés à l’égard de leurs œuvres, lesquelles hélas, persistent ! Par ailleurs, cette dimension de leurs œuvres, à un sens important, et méritait d’être approfondi, c’est ainsi qu’un regard est porté sur l’œuvre littéraire de ces auteurs, qui prévaut ici, sur certains classiques, tels que Le fils du pauvre ou La colline oubliée, et qui font l’objet d’une lecture innovante.

Cependant, au regard des rapports du genres, encore trop peu abordés dans la critique littéraire magrébine, l’œuvre de nos trois écrivains affirment une étonnante actualité, une modernité indiscutable. Leurs œuvres littéraires corroborent les pouvoirs de la littérature lorsque celle-ci, s’empare du champ social pour en offrir une perception juste, affinée qui ne cède jamais à la facilité. Poésie et prose sont envisagées dans ces pages, chacun dans sa spécificité, tout comme « le journal » de Mouloud Feraoun, laboratoire infini d’observation des comportements humains. Lorsque la littérature révèle sa dimension sociale, lorsque l’anthropologie reçoit des éclairages de la création littéraire, des vérités se font jour, des certitudes vacillent. C’est précisément ce à quoi, les œuvres de Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Rabah Belamri nous invitent : à ébranler notre prêt-à-penser !

Kahina Idjis

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