Objectif : réduire de moitié la facture d’importation

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La facture d’importation du papier s’élève, selon les responsables du géant algérien de l’emballage, à 400 millions USD, pour des besoins en papier estimés à 350 000 t/an en papier et carton. Tonic Emballage, avec l’ensemble de ses projets déjà opérationnels et ceux en voie de lancement, ambitionne de réduire de moitié la facture d’importation de papier de l’Algérie, soit une production de 200 millions USD. Ce sont des informations recueillies auprès du responsable de la communication de Tonic Emballage, en marge du séminaire organisé par le groupe à Alger, sans le thème «L’industrie papetière en Algérie : passé, présent et perspectives». Outre les différentes unités du groupe de Bou Ismail, qui fabriquent une large gamme de produits en papier et dérivés, un complexe de fabrication de papier tissu (ouate) et de papier ondulé à base de papier de récupération sera opérationnel en novembre prochain, selon les indications du même responsable. Il est utile de rappeler que ce complexe, véritable fer de lance de Tonic dans sa stratégie de développement et de concrétisation de ses ambitions, qui s’étend sur 25 ha, produira 28 000 t par an de papier tissu, soit 80 t/jour à base de 100% de papier recyclé, et du papier ondulé avec une capacité de 400 tonnes/jour. L’usine fabriquera également du papier kraft, du Test Liner, du Fluting et du White Top. Par ailleurs, une partie des travailleurs de Tonic qui ont fait récemment l’objet de licenciement seront repris au fur et à mesure que les projets rentreront dans leur phase opérationnelle, toujours selon le responsable de la communication. Les communications données au cours de ce séminaire qui a tourné autour de l’historique de l’industrie papetière algérienne. Les autres intervenants ont développé des communications autour de l’expérience étrangère dans le domaine du papier et du carton, et de la fibre recyclée, ainsi que l’apport du secteur privé algérien et ses perspectives dans l’industrie du papier. Abdelhamid Bousdira, cadre dirigeant de Gipec, procédera à une introspection de l’industrie depuis son introduction en 1896, à nos jours, avec les différentes étapes de son évolution. «La technologie est un élément-clé de la compétitivité dans le domaine du papier. L’aspect environnemental dans la récupération des papiers et cartons, la consommation d’énergie et d’eau, le traitement des eaux industrielles sont des facteurs déterminants dans le calcul du coût de production», soulignera au cours de son intervention, Jean-Louis Couffinhal, P-DG de Mestro Paper France. Il ajoutera au sujet du nouvel investissement de Tonic Emballage qu’ «un examen des installations les plus récentes dans le domaine de la ouate montre à l’évidence que le futur est très prometteur… ».

Elias Ben

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