Ils réclament plus d’eau et d’électricité

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Des habitants du village Colonel Amirouche ont procédé, hier, à la fermeture de la RN 26 au niveau de l’école primaire Chahid-Benhamouche Mohand-Ouamer pour exiger des pouvoirs publics et des sociétés nationales, Sonelgaz et ADE, de trouver des solutions aux chutes de tensions et au manque d’eau potable pendant la période estivale. “Avant de passer à cet acte, nous avons averti les autorités et leur avons accordé suffisamment de temps pour régler ces problèmes”, nous dira L. Benamara, membre de comité du village. Les citoyens que nous avons rencontrés se plaignent d’un manque cruel en électricité caractérisé par des tensions qui ne dépassent pas les 120 V, selon leurs dires. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, certains des commerçants qui exercent au niveau de cet axe routier et une station-service se sont équipés, chacun, d’un groupe électrogène alors qu’un gérant d’une cafétéria se procure de la glace chez une poissonnerie à Akbou pour rafraîchir les boissons. Même son de cloche chez un commerçant en alimentation générale qui pense se passer de la vente de produits laitiers en disant : “Ce que je jette à la poubelle suite à la péremption des produits est de loin plus important que ce j’écoule !” Constatant effectivement ce manque, l’APC d’Akbou a entrepris la construction d’une niche pour l’installation d’un nouveau transformateur. “Malheureusement, ce projet n’est nullement sur le point d’aboutir car l’APC et Sonelgaz évoquent des problèmes de règlement de factures auxquels nous ne comprenons rien !” L’autre élément vital en cette période de forte chaleur, en l’occurrence l’eau, n’est guère disponible dans certains foyers notamment ceux qui se trouvent loin du château d’eau desservant le village. “Il y a des robinets qui ne coulent que quand il pleut en hiver, ajouter à cela des branchements illicites, des citoyens qui arrosent leurs jardins et même des parpaings avec de l’eau destinées à la consommation humaine, vous obtiendrez une situation intenable ! L’ADE et l’APC sont au courant de la situation, mais elles laissent faire cependant que la majorité des habitants du village endure le manque d’eau et parfois la soif”, poursuit L. Benammara en ajoutant : “La population du village augmente et les travaux de réalisation d’une deuxième chaîne AEP ont été retenus, mais nous ne voyons rien venir malgré toutes les promesses des responsables concernés”.

Certains usagers simulent la maladie pour franchir la barricade de pierres érigée au beau milieu de la route. Les contestataires proposent à ceux d’entre eux, qui se disent malades de les transporter à l’hôpital d’Akbou, à bord d’un véhicule que le comité du village a réservé pour la circonstance. Les usagers, bien qu’ils se soient montrés compréhensifs, suggèrent la fermeture des établissements publics tels que l’APC ou la daïra.“Bloquer des bébés, des vieux, des voyageurs étrangers à la localité sur une route nationale est le pire des choix”, estiment-ils. Comme quoi, le recours à la force est une méthode de revendication désormais approuvée par tous et que la différence se situe seulement au niveau de la variante à utiliser.

La route a été rouverte à la circulation vers treize heures après qu’un accord a été conclu au niveau de la daïra entre les autorités et le comité du village.

B. Sadi

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