1 200 ha et 2 000 arbres fruitiers consumés

Partager

C’est sous le slogan de “Un enfant, une école, un arbre. Un double cadeau pour la nature et l’enfant” que la Conservation des forêts de Béjaïa avait lancé l’année passée dans les écoles, le jour de la célébration de la Journée nationale de l’arbre, la campagne de reboisement afin de repeupler les massifs détruits par les feux. Louable initiative mais hélas, brisée par ces incendies assez fréquents et dévastateurs. Effectivement, la région, étant à prédominance rurale et forestière, est la proie facile des flammes durant les périodes de canicule, facteur très encourageant aux départs de feu, sans oublier ceux d’origine criminelle. Pour l’année en cours et uniquement pour ce premier mois d’été, une centaine de départ de feu dont une quarantaine d’incendies importants ont ravagé quelque 1200 hectares de végétation dans lesquels figurent du chêne liège, du chêne vert, du pin d’Alep et autres. Outre cette broussaille, près de 2000 arbres fruitiers sont partis en fumée en plus d’une centaine de bottes de foin et d’une cinquantaine de ruches. Qu’en sera-t-il d’ici la fin de la saison estivale ? Allons-nous voir notre maquis partir en fumée ? Cette année avec l’apport de la colonne mobile installée au niveau de l’unité principale de la Protection civile, les pompiers arrivent à circonscrire les feux à temps mais cela ne suffit pas par rapport au relief très accidenté et difficilement accessible de la région. D’ailleurs, il faut se rappeler qu’à la fin de la première décade de ce mois, un feu déclaré dans la région de Tala Hamza n’avait pu être maîtrisé qu’après une bataille de 20 heures et ce dernier avait occasionné des dégâts estimés à 120 hectares de broussaille et 30 hectares d’arbres fruitiers et durant le week-end dernier, deux autres feux déclarés à Aït Smaïl et Semaoun ont duré trois jours et on fait des dégâts avoisinant les 600 hectares de perte en broussaille, pins d’Alep et autres ainsi que la destruction d’une trentaine de ruches. Cela dit, la wilaya de Béjaïa ne se trouve pas en danger à l’instar des autres contrées du pays, quoi qu’elle ait enregistré la moitié des incendies dénombrés jusque-là à travers le territoire national et un dixième de tout le maquis algérien parti en fumée. Pratiquement toutes les forêts algériennes sont en train de s’embraser en ce moment et près d’une dizaine de milliers d’hectares ont été ravagés par quelque 3000 incendies et cela a touché la majorité du parc forestier algérien concentré entre les régions d’El Tarf, Skikda, Jijel, Béjaïa, Tizi Ouzou et Bouira entre autres. Même si cette année, le constat est effrayant, l’année passée aussi a eu sa part d’incendies et de dégâts forestiers. Près de deux cents incendies ont été recensés lesquels avaient occasionné la distribution de près de 400 hectares de végétation plus de 1700 arbres fruitiers, une cinquantaine de ruches d’abeilles et des dizaine de bottes de foin. Le bilan était moins important l’année d’avant, étant donné que moins d’une centaine de départs de feu s’étaient déclarés et avaient ravagé une centaine d’hectares de forêts et un millier d’arbres fruitiers. Notre pays n’a pas atteint le degré d’alerte des pays méditerranéens, à l’instar de la Corse, de l’Espagne, de l’Italie ou encore de la Grèce, mais il faut signaler que notre parc forestier n’est pas aussi important.

A. Gana

Partager