Le feu traque les terroristes

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Depuis le début de la saison estivale, des dizaines de foyers d’incendie ont pris le départ en divers endroits du vaste territoire de la daïra de M’chedallah, avec une recrudescence sans précédent durant le mois de juillet.

En plus de plusieurs surfaces cultivées ravagées par les flammes, toutes les zones forestières réputées pour être le fief des hordes terroristes ont été passées au peigne fin par le feu. Le déclenchement de cet élément naturel est dû à plusieurs facteurs tel un simple tesson de bouteille que traversent les rayons du soleil (le morceau de verre la chaleur aidant fait office de “cumulateur-condensateur” assez fort pour provoquer un départ de feu dans les brindilles d’herbe sèche).

La foudre aussi est à l’origine d’incendies particulièrement en cette saison où se produisent d’inévitables rencontres de cumulus et de cumulo-nimbus, deux nuages, l’un chaud et l’autre froid, deux éléments naturels qui produisent un troisième qu’est la foudre qui accompagne les orages fréquents en cette saison. Un autre facteur n’est autre que la main humaine qui pour diverses raisons provoque des incendies.

Il est temps de briser le tabou et parler franchement : bien que certains maquis aient été volontairement détruits, les auteurs de cette destruction sont mis devant une situation qui ne leur laisse aucun choix : protéger les vies humaines ou la nature, le choix est vite fait et répond à une logique indiscutable “l’un peut se regénérer, l’autre non”.

Le feu reste l’unique solution pour déloger les hyènes intégristes qui se retranchent dans ces maquis difficiles d’accès pour se reposer et préparer les plans d’un nouveau carnage. Ces sanguinaires prennent toujours la précaution de truffer les alentours de leurs refuges de mines et bombes artisanales. Combien de militaires, de bergers ou de bûcherons ont été déchiquetés par ces bombes? Le seul inconvénient dans l’utilisation du feu pour mener la lutte contre la bête immonde reste le débordement, il arrive que l’homme utilise des forces qui se retournent contre lui. Par temps sec et chaud, le feu est impossible à maîtriser, un fait aggravé par les caprices du vent qui change plusieurs fois par jour de cap en une seule journée. Avec des variations de puissance, ces vents se chargent de propager le feu dans toutes les directions et prend des proportions effrayantes en un temps éclair, à une vitesse impressionnante. Quelles que soient les dispositions prises pour le maîtriser, le feu finit toujours par déborder et dévaster des cultures, voire des habitations. La dernière cause qu’est la main de l’homme est due au fait que des énergumènes inconscients procèdent au nettoyage des alentours de leurs maisons, leurs parcelles de terrain ou carrément au défrichement par le feu et se retrouvent dépassés par les flammes. A présent que 90% du maquis de la Kabylie qui constituent l’allié principal des hordes terroristes sont détruits par le feu, la population qui a tant souffert de l’insécurité et du diktat imposés par la bête répugnante et en même temps de l’infernale fournaise est en droit de demander à ce que soient capitalisées leur patience et endurance à supporter ces calvaires par l’instauration d’un climat sécuritaire serein et que cessent les kidnappings et terreur, ce qui place les services de sécurité dans l’obligation de réussite incontournable, les conditions pour ce faire étant à présent réunies.

Oulaid Soualah

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