Le nouvel album de Rabah Flici intitulé, Ay idesawel est en vente chez les disquaires depuis maintenant plus d’un mois. Ce chanteur natif de Kantidja, un village relevant du grand douar de Boumahni, n’en est pas à sa première production du moment qu’il a à son actif 5 albums, ce qui dénote que notre artiste est constant dans la création contrairement à d’autres, Rabah Flici, a pu acquérir au fil des années son propre style musical qu’il puise du folklore kabyle, avec quand même quelques notes du chaâbi. Ainsi, en écoutant ses chansons on peut affirmer qu’elles s’inscrivent dans la lignée du patrimoine musical kabyle, celui transmis par des artistes tels Taleb Rabah, sans lequel, avoue l’auteur de Inas Inas, “je n’aurais peut-être pas fait ce long parcours dans la chanson car de tels artistes, nous ont inspirés à travers leurs œuvres faites de bonnes paroles et une musique composée avec un grand soin, ce qui ne peut que susciter de l’admiration”.
A partir de là, pour Rabah Flici, le chemin était tout tracé pour s’investir dans la scène dès son jeune âge, avec à la clé, la sortie de son premier opus Hubed ayadu en 1987, puis successivement d’autres albums jusqu’au dernier qu’on peut qualifier de consécration d’un long effort, d’autant plus que les neuf chansons qu’il contient développent les thèmes comme ce message d’espoir adressé aux jeunes appelés à rester fidèles aux valeurs ancestrales, notamment dans les chansons Hubd ayadu, Inas inas, Cna tkbaycit.
D’autres titres évoquent la vie avec son lot de déceptions que chacun peut avoir, même si cela n’est que l’expression de sentiments, particulièrement dans la chanson phare intitulée Inas Ay idesawel, réalisée dans un style rythmé.
En somme, cette dernière œuvre de Rabah Flici n’est en fait que l’aboutissement d’une grande carrière de plus de 20 ans, consommée par des succès et une notoriété qui dépasse sa région natale.
Merzouk Haddadi
