Les syndicats agacés par les propositions du ministère de l’Education

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Cette décision avait semé la pagaille, vu la confusion qui avait suivi sa mise en vigueur le 14 août courant.

Cette date a été suivie par la tenue de plusieurs rencontres, entre le ministre de l’Education, les représentants du gouvernement et les différents syndicats du secteur, dans le souci d’améliorer le rendement du système scolaire, en vertu de la loi d’orientation n°04/08 du 23 février 2008 qui stipule que l’année scolaire compte au moins 32 semaines de travail pour les élèves, réparties sur des périodes séparées par des vacances scolaires. La décision a été prise durant cette semaine par M. Benbouzid afin de prolonger l’année scolaire – dont la rentrée aura lieu le 13 septembre 2009 – jusqu’au 20 juin, date à laquelle s’arrêteront les cours pour laisser place aux compositions du 3e trimestre pour les cycles moyen et secondaire. Pour la cinquième année primaire, les compositions commenceront le 9 juin.

À travers cette décision, l’année scolaire s’étalera pour la première fois sur trente-cinq semaines alors que pour les années précédentes, l’année s’achevait de fait après seulement vingt-sept semaines. Néanmoins, il reste que cette décision n’a pas eu l’écho escompté, notamment de la pert des syndicats de l’éducation nationale.

Par ailleurs, la rencontre qui s’est tenue avant-hier entre le représentant du gouvernement et les partenaires sociaux du secteur, relative au système de travail avec le nouveau programme, a suscité de vives réactions de la part de quelques syndicats, qui se basent sur le refus du nouvel horaire dans sa forme présentée en détail, notamment en ce qui concerne la date des examens du baccalauréat, fixée, rappelons-le le 13 juin. Ils considèrent que le premier responsable du secteur a omis l’impact de cette programmation sur le congé de l’enseignant-correcteur, qui commence quelques jours avant le début du mois de ramadan 2010, sans parler de ses répercussions négatives sur les élèves du Sud. Selon des sources syndicales, la rencontre avait été en deça de toutes les attentes de plusieurs travailleurs du secteur, notamment ceux du second cycle, d’autant qu’une réunion a été tenue entre les représentants du Cnapest, et quelques membres du Bureau national au niveau de lycée Colonel-Lotfi pour discuter des dernières propositions du ministère quant au nouveau programme d’étude, les vacances et les examens. Ils ont été unanimes à dire que cette dernière a été faite d’une manière aveugle et non étudiée, et que les syndicats n’ont pas été consultés à ce sujet.

Il reste que le point nodal qui a été discuté lors de cette rencontre, est la décision de la prolongation du nombre de semaines d’étude de 27 à 35 semaines, au lieu de se focaliser sur l’allégement du programme d’étude, qui reste toujours trop chargé. De son coté, le coordinateur national du syndicat Cnapest, le professeur Meziane Meziane, a indiqué que certaines mesures n’ont pas été annoncées lors de cette rencontre entre son syndicat et le ministère. Entre autres, il a appelé le ministère à doubler le nombre de correcteurs afin de réduire la période de correction, ajoutant que l’opération de l’année précédente a réuni 1 000 correcteurs, et ce chiffre devra atteindre 4 000 correcteurs pour l’année prochaine. En ce qui concerne le cas des élèves du Sud, il a affirmé que des sources officielles du ministère ont indiqué que des bus seront réservés pour assurer le transport des élèves et ce à partir de leur domicile jusqu’aux centres d’examens, et un budget sera réservé pour l’installation de climatiseurs qui seront utilisés durant toute l’année, affirmant que le souci du syndicat est d’alléger les programmes de l’enseignement secondaire qui restent toujours chargés. Les nouvelles dispositions qui seront appliquées dès septembre prochain visent, en priorité, à prolonger la durée des cours dans les différents cycles pour permettre l’achèvement des programmes.

Des décisions qui, espèrent ces syndicats, permettront d’appliquer convenablement les programmes scolaires dans des conditions meilleures tout en respectant les rythmes scolaires et les critères pédagogiques reconnus universellement.

Y. Maouchi

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