Une montée du mercure qui risque de mettre à rude épreuve le physique des jeûneurs. Ce samedi, jour de marché hebdomadaire à Bouira, une forte affluence a été constatée dès les premières heures de la matinée dans la ville de Bouira, notamment au niveau du marché hebdomadaire.
En ville, en revanche, point de monde dans les rues et ruelles, et la plupart des commerces étaient fermés, exception des boulangeries, pâtisseries et autres épiceries.
Les rares hommes et femmes rencontrés durant la matinée se dirigeaient vers le marché pour faire les courses et autres approvisionnements nécessaires pour garnir la meïda du ftour. Au marché hebdomadaire sis à la gare routière, où nous avons effectué une virée vers midi, l’affluence des citoyens a, quelque peu, diminué comparativement à celle de la matinée où c’était pratiquement la bousculade. Mais le marché était tout de même bondé de monde et ses allées ne désemplissaient pas. Au niveau de ce marché où exercent près de 300 commerçants, on vend de tout. Seulement, en ce premier jour de ramadan, ce sont les étals des fruits, légumes, viandes et autres épices qui ont connu une forte affluence. Dans les allées du marché, les passants allaient et venaient.
Certains s’arrêtaient souvent et demandaient les prix aux commerçants, avant de reprendre le chemin ou plutôt la tournée. Celle-ci permet à beaucoup de ménagères et pères de famille de comparer les prix et de voir la qualité des produits exposés à la vente. Premier constat que nous avons fait lors de notre virée, beaucoup de produits frais (légumes et fruits) de bonne qualité se trouvent étalés.
Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, au lieu que les prix baissent ou du moins se stabilisent du fait de cette profusion de marchandises à laquelle le citoyen s’est habitué en pareille période, on remarque une envolée des prix de pratiquement tous les produits, particulièrement les fruits, les légumes et les viandes. Une hausse des prix causée par la spéculation et les intermédiaires.
Un jeune commerçant que nous avons approché a accepté de nous parler de cette situation pour le moins inextricable : “Cette flambée des prix a commencé il y a de cela quelques jours et continue encore en ce premier jour de ramadan. Elle s’estompera après la première semaine du mois sacré où une stabilité des prix est attendue”, a-t-il argué.
En fait, les hausses ayant touché certains légumes ont atteint 10 DA, voire plus.
La laitue est passée de 55 DA à 70 DA, tandis que la courgette n’a pris que 10 DA de plus passant ainsi de 50 à 60 DA. La carotte se négocie aux alentours de 80 à 90 DA. Mais face à cette cherté des prix, le citoyen n’a d’autre choix que d’acheter mais en petites quantités. En revanche, au rayon des viandes, ce n’est pas la grande bousculade. Mais des personnes sont quand même servies par les bouchers.
Ces derniers proposent aussi bien de la viande du bœuf à 700 DA le kilo, l’agneau à 800 DA, la volaille à 310 DA, la dinde à 300 DA et enfin des oeufs à 10 DA la pièce.
Après près d’une demi-heure, nous quitterons le marché hebdomadaire qui commençait, peu à peu, à se vider vers 14 h 30, pour ne voir les gens revenir qu’à partir de 17 heures ou plus.
A cette heure de la journée, il faisait vraiment chaud et les rues étaient presque vides.
La circulation fluide. Les rares personnes se trouvant dehors en ce deuxième jour du week-end iront pour ainsi dire regagner leur domicile pour faire la sieste. Les rues commenceront quant à elle à s’animer à partir de l’après-midi qui verra une baisse du mercure.
Djamel M.