Le gouvernement est bien déterminé, via le ministère des Finances, et la direction générale de la Fonction publique, à mettre tous les moyens matériels destinés à l’adoption et à la création de nouveaux postes budgétaires en 2010 dans 13 secteurs. Sur cette base, il a été décidé de créer 53 636 nouveaux postes pour l’année prochaine, un chiffre en recul comparativement aux années 2008 et 2009. En effet, le nombre de postes ouverts en 2009 est de 84 779 ; il était de 88 512 en 2008 alors qu’il se limitait à 65 000 en 2007. Par rapport à l’année en cours, le gouvernement a donc décidé de réduire le nombre de postes budgétaires à ouvrir de 31 143 postes. Les 53 636 postes pour l’année 2010 sont répartis sur 13 secteurs, dont le ministère de l’intérieur détient la part du lion, avec 18 540 postes pour les agents du département de l’Intérieur et des Collectivités locales, ainsi que 20 540 nouveaux postes pour les directions générales de la Sûreté nationale et de la Protection civile. Pour sa part, le ministère des Finances indique que 3 723 postes iront au secteur des Finances, 2 669 au secteur de l’Education, 500 postes au secteur des Affaires religieuses et des Waqf, et 113 postes seront destinés au secteur de la Solidarité nationale. Pour le secteur de la Santé, en plus des 7660 agents qui seront employés automatiquement à l’issue d’une formation cyclique, 12 633 postes budgétaires seront ouverts, tandis que le secteur de l’Enseignement supérieur profitera de 5 240 postes. Le secteur de la Justice, qui bénéficie annuellement de 300 postes budgétaires au profit des magistrats issus de l’école supérieure de la magistrature, disposera l’année prochaine d’un total de 3500 postes. Il est à souligner que 820 postes sont par ailleurs prévus pour le secteur de la formation professionnelle, 768 postes budgétaires pour le secteur de l’industrie et de la promotion des investissements, 584 pour la Jeunesse et les sports et 468 nouveaux postes pour la Solidarité nationale. Il reste que le secteur le moins bien loti est, sans conteste, celui de la Culture avec 235 postes, pas très loin derrière le secteur de la PME-PMI, qui ferme la marge avec seulement 252 postes. Bref, ce recul est dû aux retombées de la crise financière sur les revenus de notre économie qui reste tributaire à 98% des prix du brut sur les marchés mondiaux.
Y. Maouchi
