Un important incendie qui s’est déclaré aux environs de midi en cette journée du lundi, au lieu-dit “Voumouled”, et qui s’est propagé telle une traînée de poudre sur les hauteurs d’Ikedjane, a dévasté en un temps record une dizaine d’hectares de maquis, chênes, lièges et sapins, allant jusqu’à menacer les habitations situées à la périphérie sud-est du village Aït Allouane, rattaché administrativement à la commune voisine d’Akfadou, et mettre en péril la vie de quelque mille habitants de l’un des plus grands villages de la région.
Comme de coutume en de telles circonstances, quelques minutes seulement après son déclenchement, des sirènes d’alerte ont retenti, dans tous les villages de la région, mobilisant tous les hommes qui étaient chez eux et dans les parages en cette journée caniculaire coïncidant avec le troisième jour du ramadan. Une intervention salvatrice puisque ayant permis le contrôle et la maîtrise très rapide de l’incendie, chose qui paraissait avant comme invraisemblable vu l’ampleur du sinistre qui crachait des torrents de flammes de plusieurs mètres de hauteur et un épais nuage de fumée qui couvrait toute la région, poussant le mercure au delà du supportable.
Sur les lieux, après le drame, des centaines si ce n’est des milliers d’arbres, ou du moins ce qui en resté dégagé encore de la fumée et le brasier, couvaient toujours dans ces milliers de troncs d’arbres agonisants, faisant craindre d’autres départs d’incendie à tous moments.
Pour la soirée, les habitants de cette contrée et de la commune voisine d’Akfadou ont eu la désagréable surprise de voir le courant électrique coupé, une première fois juste au moment où ils allaient rompre leur jeûne. Rétabli quelques minutes plus tard, pour une courte durée, s’ensuit une valse d’interruptions qui a duré jusqu’à une heure très tardive de la soirée ce qui a obligé les habitants de cette région, à sortir leurs chandeliers, ironie du sort bien sûr ! Car le romantisme a déménagé depuis belle lurette de la région.
Arezki Toufouti