Le directeur de l’hôtel Syphax (Béjaïa) nous écrit

Partager

En vertu du droit de réponse suite à l’article de Hacene Marbouti intitulé “Les dessous de l’hôtellerie à Béjaïa”, je vous prie d’insérer dans la rubrique de votre quotidien, la Dépêche de Kabylie ce qui suit :

1- D’emblée, comme en mission spéciale pour faire fuir de paisibles estivants, vers l’extérieur de nos frontières, M. Merbouti n’hésite pas à traiter les établissements de la paisible côte béjaouie, notamment Tichy, de tous les noms, prônant même de livrer le tourisme national à des étrangers (regrettant l’échec à Zemmouri…). A peine a-t-il vu la réception du Syphax qu’il déclare sa discothèque, venant à peine de rouvrir, en ce début de juillet, de lieu de débauche… Sous d’autres cieux, M. Merbouti s’y serait certainement rendu avec les siens en vantant la détente et le défoulement qui s’y trouvent… Normal, chez nous certains mitraillent ce qui est algérien et vénèrent ce qui ne l’est pas…

2- M. Merbouti signale qu’il n’y a rien de familial et que les clients se dévorent ou presque… M. Merbouti n’a vu aucune famille, aucun estivant, ni à l’hôtel ni a la plage attenante… Pourtant les registres de police font état d’une fréquentation élevée de familles, d’émigrés, de diplômates… qui sont heureux de leur séjour et qui reviennent chaque été. Le registre de doléances de l’hôtel fait foi.

3- Si M. Merbouti a réellement enquêté sur le tourisme à Béjaïa, pourquoi n’a-t-il vu qu’un réceptionniste au lieu et place des responsables, des familles y séjournant… Comme l’a fait Radio Soummam lors de ses émissions à partir même de la plage de l’hôtel où point forts et points faibles du tourisme ont été sereinement discutés des heures durant associant même les auditeurs de la région.

4- Je suis entièrement d’accord avec M. Merbouti quand il dit :

– Il n’y a pas de piscine, ça ne correspond pas aux étoiles affichées… Sachez M. Merbouti que depuis 1999, plus de six dossiers d’extension ont été rejetés, incluant le dossier d’une piscine conformément aux sollicitations de nos clients. Cela peut être vérifié notamment auprès du bureau d’architecture Arichi-Pro de Béjaïa. Mais pour réaliser une extension, une piscine, il faut un permis de construire et nous sommes respectueux des lois, nous ne ferons rien sans les autorisations légales appropriées (permis de construire, environnement…). Notre établissement est actuellement en négociations avancées avec une firme pour entreprendre la mise à niveau et la réhabilitation de l’hôtel. Je suis moi-même frustré face au regard du peu d’étrangers que nous recevons… et qui ne peuvent comprendre certaines choses : prestations peu honorables, environnement peu encourageant, coupures d’électricité (nous venons de perdre un groupe de secours de 160 KVA), coupures d’eau, enlèvement d’ordures inefficace, sécurité insuffisante…

5 – Je mène moi-même une enquête personnelle sur le tourisme à Béjaïa appuyé par des centaines, voire des milliers de photos montrant depuis plusieurs saisons déjà vers 5h, 6h du matin des milliers de gens dormant à même le sol ou sur les toits et dans les malles des véhicules. Cela prouve que Tichy attire les estivants et qu’il n’y a pas que du négatif, mais aussi et surtout la nécessité d’accroître les capacités d’hébergement, de restauration, de transports, la surveillance des plages, l’approvisionnement en produits de toute sorte. En qualité et en quantité en adéquation avec les besoins des estivants. A Tichy, la demande écrase l’offre, il y a un potentiel unique de par le monde à valoriser. A Tichy il y a des dizaines d’hectares en jachère et de nombreux investisseurs prêts à se consacrer corps et âme au tourisme. En conclusion, toute activité économique a pour finalité l’homme, son bien-être. Si les projets se multiplient, le citoyen en profite par le choix du produit, la baisse des prix, l’amélioration des prestations, la redistribution des revenus par la fiscalité, la résorption de chômage.

Partager