Ruée sur les agences de voyages

Partager

Il rappelle typiquement les oiseaux migrateurs comme l’a d’ailleurs, si bien chanté le légendaire Slimane Azem dans sa chanson : Amyfrkh Ifirrelas (comme les hirondelles). Le retour des émigrés constitue un grand mouvement d’exode de la mi-août, aux premiers jours de septembre. Des touristes ou des hommes d’affaires algériens se voient également dans le besoin de voyager en cette période qui annonce le plus important chassé-croisé accompli chaque année à la même période par nos ressortissants pour rejoindre leurs lieux de travail respectifs. La demande en terme de voyage pèse sur les transports aériens ou maritimes en ce moment, mais aussi sur les agences de voyage où il devient une prouesse pour trouver une réservation dans l’immédiat. Selon des jeunes ayant obtenu un visa d’étudiant en début août, toutes les agences de la wilaya ont été ratissées en vain pour dénicher un départ immédiat vers des destinations françaises, Paris en particulier. “Depuis la première semaine du mois d’août, où on a sillonné toutes les agences entre Tazmalt et Béjaïa en passant par Akbou, rien n’y fait : aucune opportunité pour voyager avant le début septembre”, se confie un jeune de Tazmalt passionné de poursuivre ses études dans une université française.

“Malgré mon renoncement au tarif étudiant, je n’ai rien trouvé qui m’intéresse.” Et d’ajouter dépité qu’on lui propose de se faire inscrire sur la liste d’attente dans l’espoir de prendre in extremis à l’aéroport, la place d’un voyageur absent juste avant l’embarquement.

Les agences ont été sans doute sollicitées en juillet par de nombreux émigrés aoûtiens par souci de ne pas revivre comme chaque année à la même époque le perpétuel scénario des réservations impossibles. Le rush durera jusqu’à la mi-septembre affirment des voyageurs entamés par l’impatience, mais n’ayant d’autre choix que de composer avec la disponibilité des opportunités de voyage. Si les étudiants ont encore en moyenne jusqu’à la mi- septembre pour faire leurs inscriptions lesquelles se prolongeront dans les universités françaises jusqu’en octobre, en revanche ceux, dont le congé annuel s’est achevé en Algérie sont sur des charbons ardents pour reprendre leur travail sous peine de sanction.

Enfin, même si l’offre en matière de transport aérien ou maritime est en perpétuelle amélioration, il s’avère qu’elle demeure en deçà des besoins en ces moments privilégiés de grands départs ou de grands retours de nos émigrés vers leurs pays d’accueil.

Z. Z.

Partager