Le pôle universitaire de Tamda accueillera 5 000 places

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Il déclarera à l’occasion que l’université de Tizi-Ouzou pourra bientôt “se libérer de la pression qu’elle subit chaque année en termes d’hébergement et de transports, en particulier”. Cette année, le nombre de nouveaux bacheliers inscrits est de 5 795, soit une dimunition de près de 50 %, par rapport à l’année précédente, durant laquelle, 12 378 bacheliers se sont inscrits, ce qui est, aux yeux du recteur de l’université, un fait exceptionnel : “La pression des effectifs à l’entrée de l’université Mouloud-Mammeri reprendra dès l’année prochaine”, prévoit M. Kahloche.

“Les nouveaux bacheliers optent pour le système classique”

Confirmant les appréhenssions des étudiants par rapport au nouveau système LMD, les chiffres rendus publics jeudi passé font ressortir que 72% des inscrits soit 4 172 étudiants ont opté pour les filières du système classique alors 1 623 ont choisi le système LMD.

Le même rapport indique que ce sont les sciences sociales qui se taillent la part du lion dans la répartition des étudiants par filière avec un taux de 69%, suivies par les sciences expérimentales avec 1 782 étudiants (30%) sur les 5 795 nouveaux inscrits. La population féminine s’offre la première place avec un taux de 65%.

6 200 diplômés par l’année 2008/2009

La population estudiantine sera pour la prochaine année universitaire de l’ordre de 45 000 étudiants qui s’ajoutent aux 1 700 étudiants en post-graduation, soit un effectif total de près de 46 700 étudiants.

Le même responsable a indiqué en outre que le flux sortant s’est stablisé, il sera de l’ordre de 6 200 diplômés pour cette année. Sur le plan de l’encadrement, les statistiques présentées jeudi passé font ressortir une légère amélioration puisque le ratio sera ramené cette année à un enseignant pour 26 étudiants. 196 nouveaux maîtres assistants et 65 maîtres assistants hospitalo-universitaires seront recrutés ramenant l’effectif total à 1 737 enseignants permanents entre 1 476 enseignats l’année passée.

La viabilité des nouvelles places pédagogiques de Tamda tributaire de la réception de deux résidences universitaires

Sur le plan de l’infrastructure, l’université Mouloud-Mammeri sera dotée de 41 850 places pédagogiques dont 5 000 nouvelles places à Tamda.

“La viabilité des nouvelles places pédagogiques de Tamada et l’affectation d’effectifs importants sur ce site restent tributaires de la réception, même partielle, des nouvelles résidences universitaires (garçon et fillas) en cours de chantier”. Avant d’ajouter dans le même sillage : “Les œuvres universitaires ne pouvant faire face, en matière de transport, à l’intense mobilité des étudiants pour permettre une meilleure disponibilité des étudiants et réduire au maximum leurs déplacements entre campus et résidences, ils doivent être hébergés et restaurés sur place d’où la nécessité de disposer de 3 000 lits au site de Tamda et de maintenir à un rythme soutenu les travaux de finition.”

79% des demandes d’hébergement seront satisfaites

Avec un air d’auto-satisfaction, le rapport présenté devant le conseil de wilaya indique qu’au volet hébergement, l’université de Tizi-Ouzou bénéficiera, sans réserves de la réception de 3 000 lits de Tamda, de 32 000 lits. Sur 15 résidences universitaires, 13 sont déjà opérationelles avec une capacité d’acceuil de 29 000 lits. Selon M. Kahlouche, la demande globale exprimée par les nouveaux bacheliers s’élève à 3 829 lits, une demande satisfaite à 52%. “Ce dernier taux sera appelé à être consolidé davantage avec la réception de 3 000 lits des deux nouvelles cités de Tamda”, ajoute le recteur de l’université Mouloud-Mammeri. Cependant, si en termes d’infrastructures de base, le nouveau campus semble bénéficier d’une appréciable avancée, il reste que certains blocs connaissent un retard considérable. L’illustration de cet état des lieux est dans la cadence, jugée très lente, avec laquelle les travaux de VRD avancent. Les réseaux divers ne sont pas encore achevés ce qui risque de répercuter sur la livraison de ces deux infrastructures d’hébergement sur lesquelles s’est basé, pourtant le rapport pour conclure d’un excédent en matières d’offre d’hébergement. C’est justement ce retard dans l’avancement des travaux qui fait craindre aux étudiants de vivre les mésaventures des années précédentes car il est tout de même anormal qu’un juriste soit hébergé à Boukhalfa alors qu’il suit ses études à Tamda. Le rapport indique, d’ailleurs, que le taux d’avancement des travaux du restaurant de la résidence 2000/4000 lits est estimé à 45%. “De même pour le bloc administratif et l’espace socioculturel, des efforts considérbales doivent être consentis dans les travaux de réalisation des restaurants, des blocs administratifs et des espaces socioculturels des deux résidences de Tamda pour être au rendez-vous de la rentrée”, lâche le recteur de l’université Mouloud-Mammeri. Cette déclaration résume toute l’appréhension quant au retard qui pourrait intervenir dans la réception des cités de Tamda. Sur le plan de la restauration, les capacités de l’université seront de 12 300 places avec la réception annoncée de trois unités à Hasnaoua III et Tamda. La flotte de transports dont disposent les deux œuvres universitaires s’élève à 208 bus dont 70 bus sont affectés au transport suburbain.

Une rentrée universitaire normale ?

D’aucuns se posent la question de savoir si l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou connaîtra une rentrée universitaire normale ? Plusieurs facteurs plaident pour l’affirmatif. A commencer par les étudiants qui s’éloignent, selon certains, des traditions de la revendication et de la structuration dans les comités autonomes. Ces derniers, gagnés par un esprit opportuniste, semblent s’éloigner de plus en plus des traditions de lutte léguées par les “anciens”. Les derniers devraient avoir un “grand” pincement au cœur en constatant le gâchis dans ces structures de revendications pour lesquelles ils se sont donné corps et âme. “Hélas, le temps ont changé, il est temps de comprendre”, disait Mohamed Dib.

Omar Zeghni

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