Un seul compteur pour 180 foyers

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La cité Torfa, appelée communément, la carrière, sise à la périphérie est de la ville des Issers. A l’origine une cité de 48 logements, érigée à l’époque coloniale, à laquelle, extension oblige, depuis l’Indépendance et au fur et à mesure que les années passent, plus d’une centaine de bidonville sont venus s’agglutiner, formant ainsi, un agrégat très dense et sans accès.Aujourd’hui, on la surnomme “Arthila” ou toile d’araignée, allusion faite à l’entrelacement et au croisement confus et très dangereux des centaines de fils électriques qui planent au dessus d’elle. Ces fils ont été utilisés par 180 foyers pour pirater cette énergie à partir d’un seul tableau, qui est relié au compteur d’une école primaire. Le seul existant au niveau de toute la localité. Par conséquent, la cité vit au rythme de quasifréquentes chutes de tension du courant électrique et au demeurant, ces nombreux foyers qui arrivent à peine à s’éclairer ne pouvaient et ne pourraient ni regarder la télévision ni d’ailleurs s’offrir le luxe de faire fonctionner le réfrigérateur.Ceci dit, paradoxalement, quant la solution inespérée s’est présentée pour se débarrasser de cette cité, constituée des habitations vétustes et précaires, les autorités locales l’avaient royalement ignorée en procédant à la classification de la cité dans la catégorie orange 4, donc à conforter, et la dotation par la suite de chaque foyer, d’une somme de 70 millions de centimes pour consolider ces taudis. Cependant, l’espoir de voir un jour, la cité raccordée au réseau d’électrification est très mince, et ne tient pas devant la réponse donnée par la Sonelgaz sollicitée par les différentes APC avant et après 2002, pour programmer la cité dans le cadre d’électrification rurale : Il est pratiquement impossible de procéder aux branchements.

Saïd B.

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