Ce sont des familles de Kallous—, un regroupement de maisons créé en 1957 à 5 km de Aomar — qui se sont déployées sur les hauteurs du vieux village et ont donné vie au petit village appelé Souadek.
Ce dernier compterait une centaine de maisons, selon ses habitants. Le lancement de tous les projets (les branchements), retenus sur Kallous, notamment la réalisation de réseaux AEP et d’électricité ont concerné les deux villages. S’agissant du branchement d’eau “pompée” du puits creusé à oued Belyassif de Kallous, déplore un villageois de Souadek “la localité ne consomme pas l’eau coulant des fontaines publiques. On s’en sert pour laver le linge, pour prendre les bains et même pour arroser les jardins”. Pour ce besoin en eau potable de qualité, les habitants de Souadek s’approvisionnent à partir des fontaines environnantes, lesquelles ne sont pas à quelques pas de chez eux, mais la plus proche, précise notre interlocuteur, “est à 3 500 m de Souadek. Cela fait une trotte pour avoir accès à la denrée”. Devant une telle situation qui empire de jour en jour, des réclamations auraient été adressées à l’APC de Aomar ; cette dernière dit-on, se serait montrée attentive au début, mais elle ne l’aurait pas inscrite parmi les priorités à concrétiser dans la localité.
Souadek est restée donc assez longtemps à solliciter les fontaines d’autres hameaux surplombant le sien, jusqu’à ce que vienne ce geste ô combien généreux de l’un des siens, lequel à la joie de tous, raconte le montagnard, “n’a pas hésité à mettre la main à la poche et de prendre en charge les 300 000 DA d’investissement représentant l’achat des 3 500 m de tuyaux en plastique”. Un “moyen de monnayer” qui permet à Souadek de s’approvisionner à partir d’un puits voisin. Alors qui a dit que l’expression populaire “Si un feu se déclare, ce sont les habitants qui iront l’éteindre” n’est plus valable en ces temps qui courent ?
A. Chérif
