Les comités de villages de la daïra de Ouaguenoune s’organisent

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La plupart des comités de villages de la localité se sont réunis autour d’une plate-forme de revendications dans laquelle ils ont surtout signalé les conditions pour l’amélioration de leur cadre de vie. Adressée au wali de Tizi-Ouzou ainsi qu’à toutes les autorités locales de la daïra de Ouaguenoune, la plate-forme de revendications s’est articulée autour de six points relatifs à l’alimentation en eau potable, à la dégradation et pollution de l’Oued Sebaou, à la décharge pour déchets ménagers, aux bus clandestins et à l’inscription d’un hôpital. Au chapitre de l’AEP, la coordination des comités de villages de Ouaguenoune indique dans sa requête dont une copie nous a été transmise que malgré “les ressources mobilisées (de plus en plus importantes), notre région ne cesse de souffrir des pénuries récurrentes (même en hiver)”, avant de préconiser une solution pour les déperditions de l’eau ainsi que la dotation des différentes stations en moyens humains et matériels pour le bon fonctionnement de celles-ci. Concernant l’oued Sebaou, les rédacteurs de la requête regrettent le fait qu’il soit agressé causant ainsi des conséquences sur la population qui “s’abreuve de cet oued car il est devenu une décharge d’ordures, de produits toxiques et polluants. Les ouvrages réalisés en aval et en amont de celui-ci, la faune et la flore subissent de plein fouet cet état de fait”, lit-on sur ledit document. Ces raisons sont, aux yeux des villageois, suffisantes pour procéder à “l’arrêt immédiat et définitif de l’extraction de sable de l’oued Sebaou.”

Les bus clandestins, vivement l’application de la réglementation

Toujours dans ce volet relatif à l’environnement, la plate-forme de revendications des villagesois de la daïra de Ouaguenoune indique que depuis un certain temps, l’insalubrité a fini par défigurer le paysage, offrant à la région une image hideuse. “En effet, nulle place n’est épargnée par ce fléau, même si le citoyen a une part de responsabilité, il demeure que les pouvoirs publics sont les seuls à pouvoir garantir l’enlèvement et l’acheminement des ordures vers des lieux prévus à cet effet”.

La coordination s’élève encore contre la présence de débits de boissons alcoolisées dans toute la région constituant un véritable danger. “A l’insalubrité des lieux publics, vient s’ajouter un véritable phénomène qui prend de l’ampleur de jour en jour, c’est celui des bus clandestins. Tout au long des axes routiers, dans les espaces boisés et même à l’intérieur de certains villages, prolifèrent ces petites boutiques de boissons alcoolisées, de stupéfiants et autres”, dénoncent les rédacteurs de la plateforme de revendications. Il faut dire que ce phénomène, loin d’être un moralisateur, gangrène la vie de la majorité des villages tizi-ouzéens, car d’autres fléaux s’y greffent faisant de certaines régions des “territoires libérés” pour des gangs.

D’autres doléances touchant directement aux besoins vitaux de la population sont également abordés tels que l’inscription d’un hôpital au profit de la région ainsi que son raccordement au réseau de gaz de ville. En attendant la suite que réserveront les autorités locales à toutes ces revendication, la coordination des comités de villages de la daïra de Ouaguenoune tiendra la réunion d’évaluation le 12 septembre prochain afin de s’inscrire dans des perspectives. Toutes les pistes seront étudiées.

A. Z.

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