Mis à part ceux qui ont investi dans les plantations d’agrumes, le restant des exploitants agricoles qui activent sur les plaines de Kadiria ont opté pour les cultures légumières.
Ainsi, sur tout le long des 7 ou 8 km séparant Aomar de Kadiria, on ne peut manquer d’observer sur les deux bordures de la RN 5, des étendues de cultures maraîchères, notamment les blettes, la courgette et la tomate. Une zone que traverse le gigantesque oued Issers, lequel lorsque on ne lui avait pas encore extrait l’épaisse couche de sable lui permettant d’emmagasiner de l’eau, parvenait, affirme un exploitant, “à assurer l’irrigation nécessaire des vergers de pastèques et autres melons…”. Mais, avoue-il ceci ne constitue pas l’unique raison de l’abandon de ces spéculations, qui selon lui “reviennent chères aux exploitants, lesquels n’ont pas droit d’encaisser deux (2) échecs de suite dans l’année”. A l’exemple de celui-ci, de nombreux producteurs de Kadiria qui ont perdu sur deux récoltes consécutives de cultures fruitières, lesquels ont été contraints pour honorer leurs dettes à liquider leur groupe motopompes puis dans une seconde étape un bradage des tuyaux d’irrigation.
Une faillite à partir de laquelle les exploitants ont commencé à agir précautionneusement, comme qui dirait qui se sont fait passer le mot pour ne cultiver que les plantes à moindres frais.
Un lit de oued Issers à sec complètement “déshabillé” de sa couche de sable, un marché tantôt à la hausse et tantôt en chute libre, obligent les cultivateurs de Kadiria à n’apporter que des investissements qui ne porteraient pas préjudices à leurs petites boursse.
Et puis c’est vers ces produits agricoles, à savoir les blettes, les tomates et autres courgettes qu’affluent les ménages de Kadiria dans l’intention de réduire les dépenses en ce mois de jeûne.
A. Chérif
