Toujours au centre des discussions

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Dès l’entrée en vigueur de la loi instituant le week-end semi-universel, des politiques, des économistes et des figures du patronat, sont intervenus dans les médias lourds, ou autres, pour émettre leur point de vue.

Lors des prises de paroles, loin de là l’idée que ces derniers n’ont pas été à la hauteur de leur tâche, ou qu’ils n’avaient pas bien cerné le sujet soumis à l’étude ; au contraire, ils l’avaient passé au peigne fin en y apportant une argumentation valable, notamment sur le fait, relève un universitaire à Aomar, “d’avoir tenu compte du discours politique d’une sensibilité représentative sur le terrain”. Mais, à ces avis d’hommes pourtant perspicaces, et clairvoyants, il manquait cette “petite manière d’exposer” qui fait qu’on affiche au grand jour l’opinion publique : à quoi s’attendre après une telle décision ?

Le savoir-faire, qui consiste à faire une lecture entre les lignes, et de faire “mouche” en la transmettant aux oreilles de niveaux d’instructions allant du plus haut degré au plus bas, “n’est pas donné à n’importe qui… mais cette façon de communiquer n’a pas disparu quand même”, rassure-t-il. Alors, pour mieux se faire comprendre, l’intellectuel évoque l’œuvre qui a émerveillé plus d’un lecteur lors de l’ouverture du multipartisme de 88, et réalisée par Slim du journal El Manchar. Cette caricature de Slim représentait à l’intérieur d’un cercle deux personnages politiques. Il a imité un chef de parti souriant à une foule de militants démocrates tout en plaçant un pied à l’intérieur de la surface comprenant l’autre camp politique. Voulant dire par là à ses lecteurs, interprète l’enseignant qu’“un début d’alliance entre des acteurs d’idéologies opposés était en train d’avoir lieu”. Pourtant, ce n’était qu’un dessin sans commentaires, mais il était tellement parlant, qu’il avait éveillé des soupçons au sein des bases militaires des chefs de files caricaturisés.

A. C.

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