Confrontés à d’énormes difficultés à convaincre les autorités de l’importance de leur objectif, les membres de l’association pour la défense, l’éducation, la formation et l’insertion des inadaptés mentaux de la station balnéaire d’Aokas ont eu recours à l’organisation d’un séminaire pour ce faire. Ce dernier a été organisé durant les journées du 26 et 27 du mois en cours, en collaboration avec l’agence de développement social de l’Union européenne, à l’hôtel “Les Hammadites” de Tichy. Ayant réuni des spécialistes en la matière, les éducateurs dans le domaine et les membres des différentes associations œuvrant dans l’intérêt de l’inadapté mental, cette rencontre, placée sous le thème “De l’inadapté mental et son insertion dans un emploi protégé”, a été le théâtre de beaucoup d’interventions relatives à la formation professionnelle de cette frange de la population. Cette ultime tentative des membres de la DEFI de sensibiliser les autorités de la justesse de leurs actions a été l’occasion de faire un constat sur la situation du secteur et de faire des propositions à même de redonner un espoir à ces personnes aux besoins spécifiques. Malgré l’absence déplorable de beaucoup d’invités, notamment les autorités locales, ce rendez-vous fut une véritable réussite tant les thèmes développés étaient à la hauteur de l’évènement. Tour à tour, les conférenciers ont traité de l’insertion socioprofessionnelle, de la loi nationale et la convention internationale sur l’handicapé, des sources de financement des centres psychopédagogiques et de la prise en charge réelle de l’handicapé dans son ensemble. Dans son intervention, un cadre de la direction de la formation professionnelle, a explicité le dispositif législatif et réglementaire de la prise en charge des jeunes handicapés. Il parlera de l’insertion de cette frange de la population dans les sections intégrées avec les non-handicapés, dans les sections détachées, c’est-à-dire celles qui sont gérées par les associations et organismes demandeurs. Le conférencier rappellera qu’il y a quand-même six centres de formation spécialisés à travers le territoire national.
Par ailleurs, il citera le cas de la section des non-voyants qui a été créée à Béjaïa grâce à la tenacité et à la volonté de cette corporation, après deux années de démarches et d’intenses activités. Même s’ils ne sont pas sortis avec des résolutions, les présents à ce séminaire ont fait un constat dans lequel est mis en exergue le non-accompagnement réel des handicapés durant le cycle de formation et surtout la prise en charge de cette frange de la population qui fait défaut. En conclusion, le vice-président de l’association Défi d’Aokas proposera l’organisation des assises au niveau national, lesquelles jetteront les bases pour la prise en charge de l’inadapté mental.
A. Gana