Dans la soirée de mercredi dernier la (très) paisible localité de Tizi-Rached (15 km à l’est du chef-lieu de wilaya) a vécu d’intenses moments de panique qui ont failli provoquer l’irréparable. Peu après 20 heures, un véhicule (non encore identifié, selon nos sources) a déposé une jeune demoiselle non loin du commissariat de police. Ayant aperçu le véhicule faire demi-tour et la jeune fille se diriger vers eux, les policiers en faction ont été immédiatement pris de panique, à plus forte raison que la “suspecte” était en possession d’un gros cabas. A ce moment-là, le scénario d’un attentat kamikaze s’était immédiatement dessiné dans les esprits des policiers, lesquels n’ont pas hésité à faire usage de leur arme pour sommer la jeune inconnue de ne plus bouger. Du fait, la peur a immédiatement changé de camp et c’était au tour de l’inconnue de plonger dans la terreur, elle qui venait d’apercevoir des policiers braquant leurs armes sur elle. S’en est suivi un incroyable mouvement de psychose de part de d’autre : la police a même décidé de fermer les accès qui mènent au commissariat et d’appeler des renforts. Selon des sources locales, la situation demeurera telle quelle pendant deux bonnes heures, le temps qu’il fallait pour les artificiers d’arriver sur place et de procéder à la vérification de tous les bagages de la jeune fille, qui est, il faut le noter, étrangère à la localité. Finalement plus de peur que de mal, la suspecte ne trimbalait ni bombe ni arme. Elle s’en sortira avec un long interrogatoire avec les policiers. L’on ignore toutefois si elle est toujours aux mains de la police.
Accrochage spectaculaire à Tadmaït
Par ailleurs, la ville de Tadmaït, sise au pied du majestueux (et très dangereux) Sidi Ali Bounab a renoué, jeudi soir, avec l’insécurité. Vers 21h, un violent accrochage s’est produit au niveau du lieu-dit Assefah à quelques encablures de la route menant vers le massif forestier. A en croire nos sources, l’échange des coups de feu entre militaires et terroristes de l’ex-GSPC s’est étalé sur plus d’une trentaine de minutes. Un accrochage durant lequel toutes sortes d’armes ont été utilisées. Des témoins oculaires affirment avoir reconnu des rafales de kalachnikov, de FMPK et des explosions de grenades. Le tout sous un ciel parfaitement éclairé par les balles traçantes. Cela dit, les militaires et les services de police sont restés très discrets sur cette affaire. A l’heure ou nous mettons sous presse, rien n’a filtré sur les circonstances exactes de l’accrochage, encore moins sur son bilan. Toutefois, tous les indices disponibles appuient l’hypothèse d’une embuscade que les militaires auraient tendue aux terroristes.
Ahmed B.
