L’Arctic Sea indésirable

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Alors qu’il a enfin repris son cap initial, l’Algérie refuse de l’accueillir, à en croire des sources maritimes fiables.

Le cargo à l’équipage réduit, expliquent ces sources, est tracté par deux remorqueurs, en raison d’une cale séche, et escorté par un bâtiment de guerre russe, circonstances qui contreviennent au protocole d’approche du port de Béjaïa où il devait décharger une cargaison de bois évaluée à 1,5 million USD.

Les autorités espagnoles avaient, elles aussi, refusé, le 18 septembre dernier, l’entrée du bateau au port de Las Palmas (Iles Canaries).

L’Arctic Sea se trouve au centre de toutes les supputations après l’attaque pirate et sa reprise, le 16 août, par la marine russe au large du Cap-Vert.

Démentant les spéculations selon lesquelles le bateau convoyait des missiles russes destinés à l’Iran, le parquet de Moscou souligne qu’il n’a y avait que “du bois” à bord.

Depuis, le vraquier erre tel un vaisseau fantôme et les quatre marins retenus à bord “pour l’entretien” ne savent plus à quel saint se vouer. Selon leurs proches, le capitaine et trois marins sont à court de vivre, physiquement épuisés et sans papiers. Leurs passeports auraient été détruits lors du piratage du navire. Le 24 septembre, leurs femmes ont adressé une lettre ouverte aux “autorités compétentes” :

“Au nom du respect des droits de l’Homme, nous demandons de l’aide pour le retour de nos proches”, dit leur message publié par le site d’informations maritime www.odin.tc. Leur employeur est acculé à la faillite “à cause des agissements du parquet russe”, accuse le directeur de Solchart, Viktor Matveev, cité par le quotidien français Le Monde.

M. B.

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