N’oublions pas le passage de sidna Ramadane qui, il faut le dire a vidé les portefeuilles, l’Aïd à son tour est venu à bout des dernières économies. Quant à la rentrée scolaire, c’est carrément le coup de massue. Les peines des Souk El Teninois sont loin d’en finir, car les légumes secs s’invitent à la bataille et décidément s’acharnent à créer une famine à grande échelle dans les milieux défavorisés et même dans les milieux aisés. En effet, les pois cassés se vendent à 100 DA tout rond le kilo, les lentilles à 130, les haricots à 120, les pois chiches à 140 évidemment, le riz dépasse la barre des 90 DA quant aux pâtes, l’aliment de base des ménages algériens, les prix se sont maintenus. C’est dire les difficultés des ménagères à offrir un repas décent à leur progéniture. Quant aux chefs de familles qui ont fait plusieurs fois le tour du marché et des boutiques à la recherche de meilleurs prix, force est de constater que généralement, ils rentrent bredouilles chez eux ou alors ils sont contraints de se rabattre sur des produits de qualité médiocre dont la moitié finira inévitablement dans la poubelle, ce qui génère l’ire et la colère de la maîtresse des lieux. Un quinquagénaire rencontré justement au marché ne manquera pas de montrer du doigt les prix des légumes secs à l’image du pois cassé à 100 DA, à ce rythme, il sera difficile d’avoir quelque chose à manger. On nous dira que c’est l’économie de marché c’est bon… Ce marché mondial, connaît effectivement des hausses mais il connaît également des périodes où les prix chutent, des périodes d’accalmie, mais chez nous, les prix ne font que grimper et grimper, ce n’est pas raisonnable.
Ces spéculateurs doivent être remis à leur place, les services concernés doivent faire quelque chose, sinon le pire est à craindre.
Un autre citoyen enchaînera sur le même ton : “les citoyens ne sont pas respectés, c’est du mépris.
On dirait que nos responsables font leur marché sur la lune ; autrement, ils se rendront compte de notre incapacité à nourrir nos familles, enfin, il faut encore se serrer la ceinture et faire comme si elle n’est pas assez serrée”.
Dans leur majorité, les Souk El Teninois à l’instar de tous les Algériens ne demandent pas le luxe, mais un salaire décent qui leur permettra bien entendu de vivre sans avoir à faire de gymnastique et de s’endetter à chaque fin de mois.
Le numéro un de l’UGTA devra pendant la prochaine tripartite, si elle aura lieu évidemment, défendre l’intérêt des travailleurs et exiger des augmentations à même de rendre aux Algériens leur dignité et leur pouvoir d’achat.
H. O. T.
