Crise ouverte au CEM de Tiniri

Partager

Le collège Mohand-Ameziane Irid, dans la commune d’Akfadou, replonge derechef dans les remous. Un vent de trouble souffle sur cet établissement. L’association des parents d’élèves hausse encore une fois le ton et affiche sa détermination à croiser le fer avec la direction de l’éducation de la wilaya de Béjaïa. Cette association se déclare désormais déterminée à maintenir la pression jusqu’à satisfaction de ses revendications. Des revendications, somme toute, légitimes : une stabilité de l’établissement en affectant un directeur à titre permanent et non un stagiaire comme ce fut le cas des dernières rentrées scolaires, quatre directeurs en une année, faire de l’établissement un centre d’examen pour épargner aux scolarisés de faire des dizaines de kilomètres et, enfin, une demi-pension pour tous les élèves. Là aussi, l’argumentaire des parents tient la route : cherté de la vie, dénuement des parents et éloignement des élèves. Aucune de ces revendications n’a été satisfaite à ce jour. A partir de demain, place à la radicalisation du mouvement de contestation des parents d’élèves. Et ce, en retenant leurs enfants à la maison. Cette nouvelle donne était déjà prévisible. Et pour cause ! La Direction de l’éducation tergiverse. Les revendications de ces parents mécontents demeurent toujours dans l’antichambre de la direction de l’éducation et ce, depuis plus de dix jours. Et les parents ne croient pus aux promesses des responsables. Ils veulent du concret.

C’est donc une situation complexe vers laquelle s’achemine cet unique établissement de l’enseignement moyen de la commune d’Akfadou. Du coup, l’étau se resserre sur les élèves. Le spectre d’une année noire plane d’ores et déjà. Le premier responsable du secteur de l’éducation maintient toujours le suspense.

Il a d’ailleurs du pain sur la planche, car plusieurs établissements aux quatre coins de la wilaya sont présentement en effervescence ! Faut-il rappeler par ailleurs que ces mêmes parents ont déjà “retenu” leurs enfants à la maison pendant deux jours, il y a de cela une dizaine de jours pour manifester leur mécontentement.

Devant le mutisme des responsables locaux, la situation risque de prendre des tournures graves néfastes pour la scolarité des enfants.

D. S.

Partager