A cet effet, il a déclaré que son département se dirige vers l’économie du marché pour tous ses segments soit dans le cadre d’une concurrence totale ou régulée. Mais convaincu que cette dernière ne peut fonctionner que dans un climat régulé, le ministre a annoncé que son département va procéder à la séparation entre les activités économiques et la régulation à travers l’instauration d’une autorités de régulation, mais pour y arriver il faut réunir les opérateurs dans un cadre organisé.Dans ce souci de rendre le secteur plus performant tout en garantissant la sécurité des usagers et pour que la voie publique ne devienne pas une hécatombe, M. Maghlaoui a réaffirmé que le contrôle technique des véhicules qui était limité aux véhicules professionnels sera élargi à tous types de véhicules. Analysant la situation actuelle des différents segments des transports, le premier responsable du secteur a fait savoir que le trafic aérien assuré essentiellement par Air Algérie et deux petites sociétés de services aériens se doivent de renouveler leur flotte pour améliorer sa performance en matière de catering, maintenance et fret… A la fin 2005, le pari pour la société nationale est d’exploiter une flotte récente dont la moyenne d’âge ne dépassera pas les 3 ans et demi. Concernant sa privatisation, M. Maghlaoui affirme que le capital d’Air Algérie qui est actuellement en période de restructuration sera ouvert mais pas avant qu’elle ne se positionne réellement sur le marché. « Elle sera alors comme une belle mariée qui cherchera un partenaire à son statut », a martelé Maghlaoui.Abordant les prix pratiqués par Air Algérie, le ministre a avancé qu’ils sont relatifs comparés au reste du monde, et que chaque secteur doit recouvrir ses coûts. Il a ajouté que si l’Etat décide de régulariser le secteur, elle devra mettre les moyens nécessaires et subventionner les prix d’Air Algérie vers certaines destinations comme le Sud pour éviter son l’isolement. Pour l’ouverture de nouvelles compagnies aérienne en Algérie, Maghlaoui maintient sa position en déclarant « qu’aucun agrément ne sera accordé, du moins pour le moment qu’Air Algérie est en restructuration ». Quant au secteur maritime et portuaire, Maghlaoui qui estime que 85% des échanges économiques transitent par les ports, a signalé que le secteur a besoin lui aussi d’être réformé en vue des enjeux de la concurrence, et les moyens sont mobilisés pour garantir un meilleur rendement et réaliser une croissance de17% fin 2005. Il a ajouté qu’après la concession des terminaux à une société mixte plus spécialisée des flux pétroliers avec Sonatrach, des concessions des terminaux à contenaires et à céréales se feront prochainement.Pour l’investissement dans le domaine maritime, le ministre a informé que le transport urbain maritime est ouvert, et les négociations vont bon train avec un éventuel fournisseur mais après calculs, les coûts se sont avérés inabordables pour la population d’où la nécessité de procéder à l’adoucissement des prix à travers la subvention et l’exonération.Pour le cabotage de marchandises et de touristes qui servira à coup sûr alléger le poids sur le transport routier, Maghlaoui a parlé d’un port d’éclatement qui recevra des contenaires par voie massive pour les distribuer ensuite sur les autres ports du pays. Le projet est en étude.
H. Hayet