Samedi soir, veille du 1er-Novembre, ils étaient nombreux les Bouiris venus visionner le dernier fim d’Ahmed Rachedi Ben Boulaïd. La projection en avant première de ce film qui retrace l’histoire d’un héros de la guerre de libération, a été, de l’avis de tous les présents, à cette soirée cinématographique, une excellente intuitive, d’autant plus qu’elle aura réussi à drainer un nombreux public composé dans sa majorité de jeunes. Des jeunes qui sont plus familirarisés avec les galas de musique et autres concerts qu’avec le cinéma, puisque ils n’ont rarement eu la chance d’assister à des séances de projection dans des salles digne de ce nom. De ces salles, les jeunes d’aujourd’hui ne retiennent que le nom car les rares salles de cinéma existantes à travers la wilaya de Bouira, et il y en avait pratiquement une dans chaque chef-lieu de daïra, ont soit fermé leurs portes soit ont été transformées en théâtre et autres salles des fêtes. Cet état de fait, dû à l’absence de vision et au manque de volonté de la part des concernés parfois et au manque d’infrastructures et de moyens d’autres fois n’a pas vraiment arrangé les choses. Car, le renouveau du septième art a été retardé une fois de plus au grand dam des cinéphiles. Cela étant, une nouvelle initiative visant à donner un nouvel élan au cinéma à Bouira est sur le point d’être lancée par la direction de la culture de la wilaya de Bouira. C’est du moins ce que nous a confié tout récemment Omar Reghal, directeur de la culture. Il nous apprendra que sa direction compte instaurer prochainement un rendez-vous hebdomadaire appelé les “Mardis du cinéma”. Celui-ci sera exclusivement consacré au septième art et à la projection de films. Des séances qui se feront bien évidemment en présence de réalisateurs et autres professionnels du monde cinématographique. Et dans la perspective du lancement des “Mardis du cinéma”, la direction de la culture envisage d’acquérir du matériel de projection pour équiper la salle des spectacles de la Maison de la culture Ali-Zamoum. Des moyens qui ont toujours fait défaut à Bouira, selon le même responsable, et ce malgré l’existence des salles comme celle d’Errich sise au chef-lieu de la wilaya.
Djamel M.
