Le débrayage largement suivi

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C’est hier que quatre syndicats de l’éducation (Cnapest, Snapest, Satef, et l’Unpef) ont mis leur menace d’une grève d’une semaine à exécution, et ont décidé d’unifier leur action. “L’unification de nos rangs a porté ses fruits”, dira le porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, à l’issue d’une conférence de presse organisée en son siège à Alger.

“Nous avons réalisé un taux de participation que nous n’avons pas atteint depuis 2003”, a-t-il enchaîné.

A en croire ce dernier, la majorité des wilayas a été paralysée dans le secondaire à 100%. “Ce chiffre varie entre 90 et 100% dans d’autres wilayas”.

M. Meriane table sur l’augmentation de ce taux, et ce, avec l’adhésion du Conseil des lycées d’Algérie qui compte rejoindre le mouvement à compter d’aujourd’hui.

Le conférencier a tout d’abord énuméré un certain nombre de problèmes qui sont derrière cette grogne.

Il s’agit en premier lieu de la directive du Premier ministre interdisant l’application du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir de janvier 2008.

“C’est la goutte qui a fait déborder le vase”, fulmine-t-il.

Il expliquera dans ce sens, que la non-application de la rétroactivité va engendrer une perte pour l’enseignant (du 0 au 10e échelon), qui varie entre 12 et 19 millions de centimes. Il déclare : “Nous n’avons rien vu de concret sur le terrain depuis l’installation de la commission mixte chargée du dossier du régime indemnitaire tenue le 21 juin dernier, une date qui coïncide avec la correction des examens du baccalauréat”.

Et d’ajouter : “C’était seulement pour calmer les esprits et gagner du temps.” S’agissant de la tripartite, il fera savoir que cette dernière est en train de leurrer l’opinion publique. D’après lui, les fonctionnaires ne vont pas bénéficier d’aucun dinar quelle que soit l’augmentation, à cause de l’article 87-bis, que les syndicats n’ont pas cessé de demander son abrogation. Concernant en outre la décision du ministre de tutelle de ponction sur salaire, le conférencier a souligné que “comment atteindre l’objectif escompté si nous ne faisons pas un sacrifice”. M. Meriane a précisé que “nous attendons un geste de bonne volonté de la part du premier magistrat du pays et du Premier ministre”, indiquant que “la balle est dans leur camp”.

La plate-forme de revendications formulée par cette organisation syndicale sont entre autres, l’élaboration d’un régime indemnitaire digne avec application de l’effet rétroactif à partir de janvier 2008, la prise en charge médicale des effets du métier à travers la promotion de la médecine du travail et la classification des différentes maladies professionnelles, et la refonte globale du mode de gestion des œuvres sociales.

Il réclame également la concrétisation de la retraite après 25 ans de service, la revalorisation des indemnités spécifiques aux enseignants du Sud, et de l’enseignement technique et le rétablissement des enseignants du technique dans leurs droits.

L. O.

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