M. Louh ajoutera que les principaux dossiers inscrits à l’ordre du jour de la prochaine tripartite ne sont autres que le dossier du SNMG (Salaire national minimum garanti) et le régime indemnitaire. La rencontre qui regroupera les différents partenaires sociaux verra, selon toute vraisemblance, le SNMG revu à la hausse. La question qui reste posée est justement de savoir quel sera le montant de l’augmentation.
Le ministre du Travail s’est, dans ce sens, refusé à tout commentaire. La visite d’inspection a été une occasion pour se rendre à la zone industrielle de Oued Aïssi, plus précisément à l’Eniem où la délégation ministérielle a eu à écouter l’exposé de l’état des lieux de l’usine après l’effacement de la dette avoisinant les 17 milliards de dinars. M. Louh indiquera à ce propos que l’Eniem bénéficie actuellement d’une réduction fiscale de l’ordre de 34% qui passera à 26% l’année prochaine. Des mesures qui n’ont, bien évidemment pas manqué de satisfaire le partenaire social qui s’en est félicité. “Nous avons porté cette revendication depuis très longtemps car la dette a été un frein pour l’avancée du plan développement (social entre autre), de l’entreprise. Je souligne uniquement les efforts consentis par le wali de Tizi-Ouzou dans l’aboutissement du processus d’assainissement de la dette”, nous indiquera M. Aguini du comité de participation de l’Eniem. Cette dernière, dont l’effectif est actuellement de 2100 employés, a procédé au recrutement de plusieurs dizaines de diplômés dans le cadre des différents dispositifs existants.
M. Aguini ajoutera, dans ce sillage, que l’entreprise exploite aussi les départs à la retraite qui sont automatiquement remplacés. Le wali de Tizi-Ouzou, Hocine Mazouz, s’est, de son côté, félicité de l’aboutissement du processus d’assainissement des dettes de l’Eniem.
“L’Eniem est un grand partenaire. Si les autorités du pays ont répondu à l’appel, c’est que l’Etat est conscient de l’importance de cette entité maintenant que l’assainissement de la dette est une réalité. Nous attendrons de l’entreprise le retour de manivelle que l’Eniem soit un véritable pôle industriel autour duquel se créeront d’autres activités de sous-traitance”, nous déclarera M. Mazouz.
28 290 demandes d’emploi pour 4300 offres
Par ailleurs, l’exposé présenté par le directeur de l’emploi à Tizi-Ouzou montre l’étendue de l’écart entre la demande et l’offre d’emploi, un déséquilibre flagrant colmaté par les chiffres des différents dispositifs de créations d’emploi.
Plus de 28 000 jeunes ont déposé leur dossier alors que 4 300 offres uniquement sont disponibles.
Les statistiques arrêtées au 31 octobre dernier font apparaître la suprématie du secteur privé qui compte, à lui seul, 3 332 offres d’emploi. 6704 placements en DAIP ont été effectués contre 1 423 placements au 11 février dernier. Le nombre total de recrutements effectués au 31 octobre dernier avoisine les 16 900 emplois. Il faut souligner dans ce sens le rôle important des agences Anem de Tizi-Ouzou dans la concrétisation des objectifs tracés préalablement puisque plus de la moitié des placements effectués en 2009 est l’œuvre de ces agences. Le ministre du Travail s’est déplacé par la suite au centre payeur CNAS sis au centre-ville de Tizi-Ouzou. Sur place, il sera interpellé par des fonctionnaires sur les conditions de travail déplorables dans lesquelles ils évoluent.
Sur ces problèmes et sur bien d’autres de son secteur, Tayeb Louh n’a pas été tendre avec les responsables de son secteur. “Si vous ne voulez pas travailler, pliez vos bagages !”, leur a-t-il asséné sans ménagement. Il faut savoir que la CNAS Tizi-Ouzou dispose de plus de 272.000 assurés. Le nombre des demandeurs de la carte Chifa est de 39.671 alors que le nombre de cartes Chifa reçue par les assurés dépasse les 6516 cartes.
Omar Zeghni