Souvent ce sont les premières pluies de la saison qui causent les plus importants dégâts. Cette fois Tizi-Ouzou a été épargnée.
En effet, hormis quelques “petites” perturbations dans la circulation routière notamment, aucun dommage n’a été causé par ces pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région durant ces derniers jours. Il faut dire que Tizi a pris ses devants en se préparant pour la saison hivernale convenablement.
Cela dit, il est prématuré de se féliciter, car le plus dur reste encore à venir d’autant que l’hiver s’annonce rude. Le pari est loin d’être gagné malgré tous les efforts fournis pour contre-carrer toute mauvaise surprise. Les dégâts causés par les intempéries dans le passé sont toujours vivaces dans la mémoire de la population locale. Il faut dire que depuis le désastre enregistré en novembre 2007, des efforts ont été déployés. Ainsi, la saison 2008 n’a pas été aussi catastrophique.
Des précautions ont été prises cette année pour réussir un hiver “au chaud”. Récemment, la protection civile a organisé ce qu’on peut appeler une campagne de sensibilisation contre les intempéries. Les pouvoirs publics, eux, ont déployé leurs argents à travers le territoire de la wilaya pour nettoyer les avaloirs. Des précautions qui ont apparemment porté leur fruits… en attendant confirmation que Tizi-Ouzou espère vivement.
Il faut dire, en outre, que la wilaya est sur le qui-vive notamment après le BMS émis par les services de la météorologie annonçant le mauvais temps et les pluies qui séviront dans la région.
L’hiver arrive ainsi brusquement. Une vague de froid accompagnée de fortes pluies orageuses se sont bien installées à Tizi qui a vécu la semaine écoulée une chaleur torride qui a donné des “frayeurs” aux fellahs. C’est dire que Tizi ne s’attendait guère à accueillir l’hiver aussi subitement.
En un laps de temps réduit, le climat s’est complètement métamorphosé dans la région. La neige a fait son apparition sur les hauteurs du majestueux Djurdjura au pied duquel des populations souffrent encore du manque de moyens de chauffage.
Celles-ci seront appelées à survivre avec les moyens du bord pour se protéger du froid, le gaz de ville n’étant pas encore arrivé dans leurs foyers. Des centaines de hameaux dans les quatre coins de la wilaya partagent le même calvaire. Chez ces derniers, les bouteilles de gaz butane, le bois et le mazout sont encore de mise, la pénétration du fameux gaz naturel n’a pas encore atteint le taux espéré.
Cette commodité demeure encore un rêve pour bon nombre d’habitants qui ne peuvent que prendre leur mal en patience en attendant des jours meilleurs. Dans ce registre, l’hiver sera pour nombre de Tizi-Ouzouens, comme ces précédentes saisons.
En somme, ce n’est pas encore le bout du tunnel concernant ce domaine. Le problème se pose cruellement, comme celui de l’eau potable en été.
Beaucoup reste encore à faire, doit-on dire à Tizi-Ouzou, pour garantir une vie décente à la population et ce n’est certainement pas toute cette boue qui a submergé les villes et villages et sur laquelle les gens sont appelés à marcher non sans faire de la gymnastique, qui contredira le constat.
M. O. B.
