Il pleut, re-bonjour les dégâts !

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Depuis avant-hier et ce jusqu’à vendredi, selon une employée de la météo de Béjaïa que nous avons contactée par téléphone, le mauvais temps touchera l’ensemble des contrées de la wilaya et le cumul atteindra les 60 millimètres. La visite, hier, du ministre des Travaux publics dans la wilaya de Béjaïa était une occasion pour les habitants de la région de lui faire constater de visu les problèmes auxquels ils sont confrontés à chaque averse.

Certes jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, aucun dégât important n’est signalé hormis l’inondation du collège d’enseignement moyen d’Ighil Ouazzoug dans la banlieue de Béjaïa. Pour cela, une équipe de la Protection civile est dépêchée sur les lieux pour procéder à l’épuisement des eaux à l’aide d’une grande pompe, nous dira le capitaine Chabour de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa qui ajoutera que tous les éléments de la Protection civile sont mobilisés pour intervenir et qu’à chaque tranche de quatre heures, un flash d’information est transmis à la direction générale pour rendre compte de la situation. Sachant que Béjaïa est une zone inondable, les autorités devaient prendre leurs dispositions. Qu’est-ce qui a été fait jusqu’à maintenant ? Le cas du collège d’Ighil Ouazzoug inondé et ayant fermé ses portes en conséquence a été porté à la connaissance des responsables par l’association des parents d’élèves dans une correspondance et dont notre quotidien a été destinataire d’une copie et en a rapporté l’information dans un article paru au début de l’année scolaire.

Dans cette missive d’alerte, l’association des parents d’élèves a attiré l’attention des autorités sur la situation lamentable dans laquelle se trouve son établissement, sujet à des inondations à chaque averse, suite aux infiltrations des eaux pluviales, d’une part, et au refoulement des eaux usées d’autre part, engendrant souvent des arrêts de cours.

Outre cet établissement scolaire dont la situation est connue depuis deux années par l’ensemble des responsables concernés, plusieurs quartiers et villages de la wilaya vivent le même calvaire et attendent lamentablement l’interventioon des autorités.

A chaque saison hivernale, c’est le même topo qui revient et pratiquement toutes les communes de la wilaya de Béjaïa sont inondées par les eaux pluviales.

Le plus inquiétant c’est qu’à chaque fois, les autorités ne procèdent pas à temps au débouchage des avaloirs ni au curage des oueds. L’affaissement de terrain à Taskriout, l’inondation de la cité de recasement d’Aokas, et du quartier de Tazeboujt ou encore la fermeture de la route de Kendira n’ont jamais servi de leçon aux responsables pour prendre leurs dispositions à l’avance afin d’éviter aux populations de revivre la même situation.

Ne se rappelle-t-on pas les pluies diluviennes d’octobre 2007 qui avaient occasionné des dégâts estimés à près d’un milliard et demi de dinars ? Faut-il attendre que le pire arrive pour réfléchir à la question ?

A. Gana

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