Un phénomène est en train de prendre de l’ampleur dans la ville des ponts, à l’instar de plusieurs villes et villages de la wilaya. Il s’agit du squat des trottoirs par les commerçants, tant formels qu’informels, au détriment des piétons qui se voient interdits de leur espace. Ceux de l’avenue du 1er Novembre, principale artère de la ville de Sidi Aïch, n’échappent pas à la règle, puisque de part et d’autre de cette rue, les trottoirs sont encombrés sur toute leur largeur par toutes sortes de marchandises, allant du pain jusqu’au lait, en passant par les fruits et journaux divers et autres produits de quincaillerie.
Devant les gargotes, on ne se gêne plus pour sortir les rôtissoires, au risque de les exposer à la pollution, faute d’espace à l’intérieur des locaux. Cet envahissement des trottoirs, associé au stationnement anarchique des voitures – qui se fait, malheureusement, sur les deux côtés depuis quelques temps, n’est pas sans gêne pour les piétons. Parmi eux, bon nombre d’écoliers, de collégiennes et lycéennes sont contraintes de se hasarder à marcher en plein milieu de la chaussée, au risque de se faire renverser par les voitures, pour ne pas entendre certaines choses de mauvais goût, lancées à partir des “terrasses” non autorisées des cafés. “Les parents d’élèves sont angoissés, à l’idée que leurs enfants, notamment leurs filles, courent des risques certains, inhérents à l’encombrement des trottoirs”, nous dira un parent de deux lycéennes scolarisées au lycée de jeunes filles. De l’autre coté du pont, à la place des trois horloges ainsi qu’à la rue de la gare c’est la foire ; on y trouve des bouchons interminables, les arrêts des bus scolaires face à l’école primaire “Krimar”. Beaucoup de jeunes qui n’ont rien à voir avec l’école traînent aux alentours. Un jeune du quartier de la mission à qui nous avons posé la question sur la présence quotidienne de cette masse juvénile, nous répond : “ils sont constamment ici ils viennent le matin pour “se laver les yeux” et ils repartent l’après-midi à la fermeture des lycées de la ville et cela durant toute l’année” pour cela nous exhortons, a-t-il ajouté, les autorités concernées à remettre de l’ordre, particulièrement, dans les endroits les plus fréquentés, où le piéton n’a plus droit de cité, dans un espace qui devrait pourtant lui être réservé le plus naturellement du monde…”, a-t-il conclu.
Samy H.
