Les Egyptiens ont poursuivi le lynchage

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La violence était le seul langage des supporters égyptiens après la fin de la rencontre footballistique tenue, samedi soir au Cairo-Stadium. Malgré les instructions de la Fifa, qui a exigé à la Fédération égyptienne de football et aux hautes autorités égyptiennes, de fournir des “garanties écrites”, confirmant le renforcement permanent de la sécurité, cela n’a pas empêché les agressions de se reproduire à nouveau. Les supporters égyptiens ont osé une deuxième fois prendre d’assaut cette fois-ci, les bus transportant les supporters algériens, qui devaient les déplacer après la rencontre Egypte-Algérie, aux hôtels sis aux abords du stade, dans la banlieue cairote. Les bus ont été systématiquement caillassés, par de jeunes égyptiens et plusieurs passagers ont été blessés lors des jets de pierre qui ont visé essentiellement les bus transportant les supporters des Fennecs. Les supporters égyptiens attendaient la sortie des bus qui devaient ramener les Algériens à l’endroit où ils étaient hébergés, dans la banlieue cairote. Selon des sources sûres, Les supporters algériens ont étaient soumis à un véritable pilonnage de pierres. Selon toujours les mêmes sources, tous les passagers des bus revenant du stade étaient systématiquement contrôlés dans un barrage de police, et ceux transportant les Algériens étaient pris à partie. Et à chaque fois qu’un bus transportait des Algériens, il se faisait copieusement caillasser. Pas moins de quatre bus ont été attaqués, dont un sérieusement endommagé et plusieurs supporters algériens ont été blessés. Les inadmissibles attaques ont ainsi ciblé des journalistes et photographes algériens. Ces derniers ont subi également des agressions corporelles de la part des supporters égyptiens. L’agression s’est poursuivie également contre la presse étrangère présente sur les lieux, pour couvrir l’événement sportif, qui s’est transformé en un véritable acharnement contre tous les étrangers. L’attaque inattendue survenue jeudi dernier, dont la sélection nationale était la cible s’est malheureusement répétée trois jours plus tard. Et malgré l’avertissement de la Fifa, les autorités égyptiennes demeurent jusqu’à hier sans réaction d’excuse ou de condamnation. Malgré la forte présence des forces de police égyptiennes au Caire, avant et après la rencontre, ces dernières n’ont rien fait pour empêcher les agressions. La sélection nationale doit jouer mercredi au Soudan un match d’appui contre l’Egypte pour le billet qualificatif au Mondial sud-africain.

Akli Slimani

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