Les parents d’élèves ferment l’école de Sanana

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Hier, les petits potaches de l’école primaire Chahid Hikem Hocine de Sanana ont été contraints de prendre une semaine de congé forcé car leurs parents ont mis en exécution leur action.

En effet, cette grogne vient suite aux conditions extrêmement difficiles dans lesquelles vivent ces élèves, engendrées par l’occupation de trois logements et une classe dans cet établissement par des familles dont les habitations ont été touchées par la neige.

Dans le préavis de fermeture signé par la coordination des comités de villages au nombre de six associations, dont nous détenons une copie, les rédacteurs du document datant du onze du mois en cours exigent des autorités l’évacuation des occupants de ces logements ainsi que celle de la cantine squattée par le directeur.

“Nous déplorons ainsi la sourde observée jusqu’a ce jour par les autorités locales car, l’intérêt des élèves reste au-dessus de toute considération”, soulignent-ils. Le préavis, disons-le, est transmis au wali, au P/APW, au maire, au chef de daïra et au directeur de l’éducation.

Par ailleurs, les enseignants exerçant dans des conditions lamentables et insoutenables ont de leur côté appuyé cette démarche par une pétition signée par douze enseignants adressée aux mêmes autorités.

Les grévistes nous ont fourni tout un dossier à ce sujet contenant les rapports du directeur relatant cette situation ainsi qu’une réponse à l’un des courriers adressés par le directeur de l’éducation et notamment le service de la programmation et du suivi au chef de daïra de Draâ El Mizan en mars 2009 où il lui a été demandé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour récupérer les logements de fonction occupés par des tierces personnes dans la dite école.

Il y a lieu de souligner, d’autre part, que les enseignants ont déjà observé des journées de protestations en 2006. Dans la matinée, le maire a dépêché sur les lieux une commission afin de trouver un terrain d’entente.

Mais les parents ne veulent rien entendre d’autres que l’évacuation des lieux. Nous y reviendrons.

A. Mohamed

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