Le gouvernement hausse le ton sur les écoles privées

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Au grand dam de certains responsables d’écoles privées, l’ultimatum qui leur a été donné pour se conformer à la nouvelle réglementation ne sera pas prolongé. Il ne leur reste qu’une quinzaine de jours pour s’aligner sur le cahier des charges imposé par le département de Boubekeur Benbouzid. Avec le projet d’ordonnance adopté mercredi dernier par le Conseil du gouvernement, les écoles privées n’ont pas à choisir entre deux possibilités. Elles sont sommées de suivre la démarche du gouvernement, faute de quoi, c’est la clé sous le paillasson. Ce projet, élaboré conformément aux orientations du Conseil des ministres du 26 juin dernier, fixe les règles générales relatives à l’enseignement dans les établissements privés d’éducation et également les sanctions encourues en cas d’inobservation des conditions édictées. Pas de souplesse ni de concession. Toutes les écoles sont tenues, aux termes de cette ordonnance, à souscrire à tout ce qui a été fixé dans le cahier de charges pour pouvoir exercer des tâches d’éducation. Le gouvernement, dans ce cadre, insiste sur deux points phares, à savoir l’application des programmes officiels d’enseignement du ministère de l’Education nationale et l’obligationde hors-la-loi les dispenser en langue arabe. Ces deux closes sont irréversibles. Pour ceux qui comptent continuer à travailler « au noir », au risque de devenir hors la loi, le gouvernement, en vertu de ce même projet, a décidé la fermeture de leurs écoles. Ces « hors-la-loi » sont également passibles de poursuites judiciaires. Des sanctions pénales seront prononcées à leur encontre, lit-on dans le communiqué du gouvernement. Pour ce qui est des élèves inscrits dans ces écoles, le ministre de l’Education avait rassuré, lors d’une de ses sorties médiatiques, leurs parents que dans tous les cas, l’intérêt de leurs enfants sera préservé. Autrement dit, ces élèves seront récupérés et intégrés dans les établissements publics de l’éducation nationale. Pour rappel, Benbouzid avait déclaré qu’au mois de mai dernier, 12 écoles ayant répondu aux exigences requises ont été agréées par son département. 200 autres ont déposé leur cahier des charges.

Wassila Ould Hamouda

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