L’Egypte déverse sa haine sur l’Algérie

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L’opinion publique égyptienne a reproché à son gouvernement d’être responsable de la défaite de son équipe nationale face à la sélection algérienne (1-0). Et cela, pour ne pas avoir facilité le déplacement des supporters égyptiens dans la capitale soudanaise pour encourager leur équipe. Cette idée reprise majoritairement dans leur presse locale a suscité une certaine crainte chez Moubarak, qui s’inquiète pour son poste et l’avenir de son fils qui devrait prendre le fauteuil d’El Joumhoria Al Mesria. Le raïs Moubarak n’a pas trouvé de quoi se justifier, en disant qu’il s’est fâché avec l’Algérie après avoir échoué à qualifier l’équipe égyptienne au Mondial sud-africain. Moubarak tourne le dos à son peuple en tentant de soigner son image avec un autre colportage. Les démarches entreprises par le président égyptien visent selon ses déclarations, à protéger désormais ses ressortissants à l’étranger, notamment, ceux qui sont en Algérie. Selon des sources bien informées, Le Caire n’a pas hésité à rappeler son ambassadeur à Alger pour des « consultations » concernant les investissements égyptiens en Algérie. Les pourparlers sont allés plus loin, au point que des menaces de rompre ses relations avec l’Algérie sont lancées. L’Egypte a aussi convoqué l’ambassadeur d’Algérie au Caire pour lui transmettre des protestations officielles sur l’agression de supporters égyptiens par leurs homologues algériens dans la nuit de mercredi à jeudi à Khartoum. Pour leur part, les services de sécurité soudanais ont démenti ces « calomnies », en dénonçant la « propagande hostile » faite par les médias égyptiens avant et après le match, joué à Khartoum. En outre, l’urgente réunion tenue jeudi passé par le président égyptien avec les has dirigeants d’Etat s’est focalisée essentiellement sur l’avenir des relations algéro-égyptiennes. Dans cette réunion, d’autres sujets ont été développés. Les conséquences de la défaite de l’Egypte et le comportement des supporters algérien, disent-ils « ont terrorisé les Egyptiens ». Selon certains observateurs politiques, les enjeux de Moubarak visent à redonner une place politique à lui-même et à son fils Djamel candidat à sa succession, qui a déjà commencé à activer dans les coulisses. Pour rappel, les deux fils de Moubarak (Djamel et Alaa) étaient présents dans les tribunes officielles durant la rencontre Egypte- Algérie, à Khartoum pour encourager leur équipe. Mais la défaite de l’Egypte contre l’Algérie a faussé quelque part leur plan.

Des médias hostiles

Les dérives des Egyptiens se sont multipliées contre l’Algérie même après la victoire des Verts face aux Pharaons. Cette fois-ci, c’est l’Egypte officiel qui a pris la parole contre les Algériens. La chaîne publique égyptienne (ESC) a pris publiquement sa position hostile en proférant des insultes inadmissibles à l’encontre des Algériens. La télévision égyptienne a consacré jeudi dernier, toute une émission Bait Baitek (la maison est tienne) pour exprimer une étrange haine cachée envers les Algériens. Au cours de cette émission les deux animateurs égyptiens ont traité les Algériens « de terroristes, de fous, de nains…. ». Ils sont allés jusqu’à demander des excuses officielles de la part du président Bouteflika. « On n’acceptera que les excuses de Bouteflika », a dit l’un des animateurs. La chaîne égyptienne est allée même jusqu’à montrer des images de manifestants égyptiens devant l’ambassade d’Algérie au Caire. L’un des deux animateurs de la chaîne publique égyptienne s’est adressé directement aux Algériens en les traitant de tous les noms et en exigeant de Bouteflika de s’excuser personnellement sur « les agressions » dont ont été victimes les supporters égyptiens à Khartoum. En poursuivant leur dérapage, les animateurs ont appelé les investisseurs égyptiens, notamment le groupe Orascom télécom installé en Algérie, à quitter le territoire algérien.

A Slimani

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