Trottoirs et rues squattés, espaces verts abandonnés et accumulation des ordures

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Une ville aux allures d’un marché aux puces à ciel ouvert qui nous rappelle la capitale ivoirienne Yamoussoukro, les trottoirs squattés, les ruelles inondées de produits déposés à même le sol en violant les règles primordiales d’hygiène.

Il faut dire que cette situation perdure depuis un bail et l’anarchie qui a découlé des émeutes a contribué davantage à l’installation d’un climat suffoquant.

En somme, l’absence d’une autorité a permis aux vendeurs à la sauvette en premier lieu de déposer leurs bagages et de squatter des espaces publics, avant que les vendeurs de fruits et légumes ne viennent former une grande foule leurs compères.

A côté du marché couvert et du square, c’est le passage des voitures qui a été occupé par les vendeurs et, il faut absolument s’armer d’une grande patience et un sang froid pour aboutir à la grande rue après de multiples manœuvres, afin d’éviter tout ce beau monde sous les regards rageurs des pseudos commerçants.

Le parc jouxtant la gare routière est à l’abandon et à la merci des voyous, clochards et SDF et bien sûr, les vendeurs à la sauvette ne dérogent pas à la règle.

A part la rénovation du square à côté du stade Oukil-Ramdane, qui est réussie, les espaces verts son rares et le bétonnage continue illicitement avec la construction de locaux à des fins commerciaux, et les rares jardins qui s’y trouvent, son abandonnés comme mentionné ci-dessus à côté de la gare routière ou du square qui se trouve au centre-ville qui n’est pas totalement achevée et les raisons sont opaques. Les routes défoncées additionnées à l’anarchie que cause les transporteurs privés qui assurent les dessertes Tizi Ouzou-DBK-Tadmaït provoquent des bouchons récurrents. Les piétons sont obligés dans certains endroits à marcher sur la route, vu que les trottoirs sont occupés comme du côté du CHU Nedir-Mohamed où les bousculades sont à l’image de l’organisation. Le raz-le-bol des jeunes Tizi-Ouzéens qui se transforme souvent en émeutes, produit un effet papillon palpable et tangible bien propre à cette ville et à la wilaya en général délaissée par les pouvoirs publics, cette région qui attend la visite du président de la République, pour lancer des activités économiques, des projets à long terme aptes à absorber le taux de chômage élevé, la construction d’hôpitaux, espaces de loisirs, logements sociaux et la liste est longue comme cela se fait dans les autres wilayas. Aussi et il faut bien le souligner, Tizi-Ouzou devient peu à peu une ville « dépotoir » et le terme excusez-nous, n’est pas exagéré.

En un petit espace, il y a une concentration de déchets, d’ordures ménagères laissées par les vendeurs à la sauvette, pollution élevée, égouts à ciel avec un système d’irrigation défaillant dans certains endroits de l’aveu même des riverains.

Une politique de la ville est de mise pour parer à tout cela et refaire les peintures des façades surtout celles qui donnent sur la rue et retaper les constructions délabrées qui ont vieilli et ont besoin d’un second souffle pour que la ville redore son blason dont elle se vantait naguère.

Souvenez-vous, on l’appelait « la petite suisse », une région au parfum des montagnes verdoyantes, qui l’encerclent comme la ville de Gstaâd en Suisse mais la main humaine a tout détruit. Et comme si cela ne suffisait pas, le banditisme et la criminalité sont à la hausse et les chiffres de la Sûreté nationale de l’année dernière sont là pour témoigner.

Dans ce contexte, il est urgent de trouver des solutions, d’agir et de bâtir un avenir pour la jeunesse, donner une belle image de cette région appréciée et visitée et instaurer un climat serein et harmonieux.

Hacène Merbouti

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